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Reflex - focus
REFLEX est la première création du chorégraphe Didier Boutiana. Il est fasciné par la capacité des danses urbaines à se pratiquer en groupe et à rassembler. Il s’attache au vivre-ensemble à travers le parcours d’un trio de danseurs hip hop.
Reflex est la première création du chorégraphe Didier Boutiana. Il est fasciné par la capacité des danses urbaines à se pratiquer en groupe et à rassembler. Il s’attache au vivre-ensemble à travers le parcours d’un trio de danseurs hip hop.
Le processus de création du chorégraphe a débuté par une incitation à ses pairs improviser sur du dubstep : une construction musicale expérimentale aux tonalités électroniques et au rythme syncopé, à contretemps. Il constate que les mouvements naturels d’improvisation sont la chute et les roulades que ceux-ci effectuent pour éviter l’impact au sol. Le danseur suit son intuition et se libère grâce à ses réflexes. La prise d’appui d’un corps sur un autre n’entraîne pas l’aboutissement d’un porté mais plutôt une fuite comme un refus de contact aux autres.
Danser à trois représente un obstacle pour chacun des danseurs. Alors que les duos se forment spontanément, un troisième membre de la pièce lutte pour se rapprocher du duo. Les contrepoids sont souvent réalisés à deux par un jeu d’appuis excluant le troisième membre.
Fidèle à la langue créole et à sa culture, Didier Boutiana fait appel à Franky Lauret pour déclamer a capela et en musique : « Gaya » et « Bwa la », qui sont des « fondkèr » : un poème, un état d’âme.
Sur le plateau chaque danseur possède son rondin de bois, cerclé d’une corde pour mieux l’empoigner et le déplacer : comme des obstacles, un fardeau personnel à traîner sur scène. Objet ambivalent il représente un obstacle mais permet au danseur de s’élever. Le trio est à la recherche d’un espace de communication par le mouvement qui est entravé par ce fardeau continuellement présent.
Source : Lalanbik