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Ramdam
En s’en prenant à la tyrannie des informations et des statistiques, Maguy Marin dénonce en finesse et en douceur la vie bouffée par une déferlante de chiffres, de pourcentages, comme autant de soustractions faites au silence devenu denrée rare.
Franchement ludique, Ramdamdonne l’amorce d’un rythme, d’un passage possible entre les sons, les mots et les corps. En s’en prenant à la tyrannie des informations et des statistiques, Maguy Marin dénonce en finesse et en douceur la vie bouffée par une déferlante de chiffres, de pourcentages, comme autant de soustractions faites au silence devenu denrée rare.
Depuis Waterzoï, Maguy Marin s’est associée au compositeur Denis Mariotte. Ensemble, ils encouragent les danseurs à adjoindre à leur art du mouvement, celui du chant et de la musique. Parler n’est alors qu’un instrument de plus et donne à Ramdamun écho assourdissant, mais aussi une dynamique clairement lisible : les automatismes du corps épousent ceux de la pensée. Les convenances sociales sont épinglées à travers les attitudes, les codes vestimentaires, la petite brochette de mots qui suffisent chaque jour à traverser les chemins balisés de l’existence : « Bonjour », « Pardon », « Bon appétit »… En contrepoint de l’absurde suscité par ce débit sans fin, la chorégraphe aborde la complexité des rapports humains, la possibilité pour chacun d’être à la fois victime et bourreau.
Source : Fabienne Arvers