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Plus ou moins l'infini

Chorégraphie
Année de réalisation
2005
Année de création
2005

Plus ou moins l’infini est une pièce cinétique. Le mouvement est l’axe principal. Cela découle du sujet, la ligne, dont la nature même est mouvement.

Cinétique

Plus ou moins l’infini est une pièce cinétique. Le mouvement est l’axe principal. Cela découle du sujet, la ligne, dont la nature même est mouvement. La ligne est une direction, que l’on peut prendre dans un sens ou dans le sens contraire. La cinétique découle aussi des axiomes de la trilogie : mouvements permanents des objets, mus par l’acteur, seul à les actionner, et mouvements de l’acteur lui-même comme principal moyen d’action. Si l’écriture d’IJK reposait essentiellement sur le jonglage et celle de Plan B sur l’acrobatie, l’écriture de Plus ou moins l’infini fond les deux domaines, les efface et n’utilise que leur base: le mouvement. Il est ici mis en relation constante avec son pendant, l’immobilité. Cette tension entre immobilité et mouvement, utilisée dans toute la pièce, reflète notre relation à l’espace. Tout bouge et pourtant tout semble immobile.

Limite

Plus ou moins l’infini est un spectacle sur la limite. L’univers est un mouvement, la vie est un mouvement, dont nous connaissons seulement le début. Il était important dans Plus ou moins l’infini d’évoquer la limite, la fin. La notion de limite intervient en s’opposant à celle d’infini. Plus ou moins l’infini est par ailleurs le dernier opus et donc la limite de la trilogie. Il est également situé à la limite des arts engagés sur le plateau, sans vouloir mieux se définir.

Corps

Plus ou moins l’infini explore la relation de l’homme et l’espace, ou plutôt du corps de l’homme à l’espace. C’est ce corps ressenti comme la limite voire l’obstacle qui est en question. Plus ou moins l’infini raconte son effacement ou au contraire son extension. Les deux participent d’un même mouvement. L’image, la communication à distance, les envois de sondes, est-ce là notre corps qui se prolonge ?

Réseaux

Ce croisement de sens et d’associations crée un réseau d’où il est possible de tirer plusieurs lectures. On peut trouver tout autant de points de convergences et de ramifications que dans le jeu de lignes dans l’espace de Schlemmer. L’idée du réseau rejoint également celle de la structure originelle de l’espace, où matière et lumière ne font qu’un. Par ailleurs l’évocation des réseaux artificiels, électroniques, ondulatoires intervient fortement dans le sujet. La plus grande partie de la musique de Phil Soltanoff est entièrement composée à partir des sons d’un fax. Cette démarche reflète notre processus de création, basé sur la recherche et l’expérimentation : partir d’un point, et l’étendre à l’infini.

Humanité

Plus ou moins l’infini reprend dans son titre la relation de l’homme à l’espace. Plus ou moins, du côté de l’homme, et l’infini du côté de l’espace. Qu’est ce que l’humanité ? demandait Jean-Luc Godard après le spectacle. Il répondait « C’est une courbe nulle en tous ses points, sauf en un, où elle est infinie » Courbe de Laurent Schwartz, mathématicien français médaillé Fields.

Chorégraphie
Année de réalisation
2005
Année de création
2005
Direction artistique / Conception
Aurélien Bory
Conseil artistique / Dramaturgie
Hanne Tierney
Lumières
Arno Veyrat
Musique originale
Olivier Alenda, Julien Cassier, Phil Soltanoff
Musique
Ryoji Ikeda
Autre collaboration
Tristan Baudoin, Frédéric Stoll (régie plateau) ; Arno Veyrat (régie générale)
Interprétation
Olivier Alenda, Aurélien Bory, Pierre Cartonnet, Julien Cassier,Mélanie Chartreux (qui remplace Sodadeth San depuis 2007), Nicolas Lourdelle (qui remplace soit Julien Cassier, soit Aurélius Lorenzi depuis 2007)
Mise en scène
Phil Soltanoff
Scénographie
Aurélien Bory
Son
Stéphane Ley
Production de l'œuvre chorégraphique
Florence Meurisse, Delphine Justumus (administration, production, diffusion)
Production vidéo
Aurélien Bory, Pierre Rigal, Arno Veyrat
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