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Plexus

Chorégraphie
Année de création
2012

Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi un portrait de son corps. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant.

Plexus, vient du latin de basse époque et signifie « entrelacement ». Dans sa signification anatomique plus tardive, il prend le sens de « réseau de nerfs ou de vaisseaux ». Ce mot indique alors à la fois le mécanisme intérieur du mouvement musculaire, influx nerveux et sang oxygéné, et la mécanique extérieure de la danse, entrelacements de gestes, de déplacements, de corps ou de parties du corps. Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi un portrait de son corps. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant. Comment toutes les cellules ont participé à ce formidable réseau de tissus musculaires, comment la danse a modelé, sculpté, et finalement agrandi ou meurtri, l’espace intérieur. Kaori Ito est une danseuse qui a travaillé avec de nombreux chorégraphes aux esthétiques très différentes et même parfois opposées. Elle a été soumise à des influences contraires, tiraillées entre des choix artistiques. Ces tensions l’ont traversée. La danse est venue de l’extérieur pour entrer dans son corps. L’enjeu de Plexus est alors là dans le dialogue entre le monde intérieur de Kaori, et le monde extérieur. Dans l’expérience humaine universelle, ce dialogue n’est-il pas le lot de tous? Est-il ce qui nous construit ou l’endroit de notre vulnérabilité?

Avec ce projet, je souhaite poursuivre la série de portraits de femmes, commencée en 2008 avec Stéphanie Fuster dans Questcequetudeviens?. Ici encore, j’ai choisi comme modèle une danseuse, la japonaise Kaori Ito. Mon parti est d’aborder la danse comme document intime du monde intérieur. Là encore, je choisis de m’appuyer sur le parcours d’une artiste, qui dans le cas de Kaori Ito rejoint la problématique du déplacement déjà présente avec Stéphanie Fuster. Kaori Ito est née au Japon. C’est au Japon qu’elle devient danseuse, puis elle se forme à New York pour enfin arriver en Europe, où elle travaille avec des chorégraphes renommés : Angelin Preljocaj, Philippe Decouflé, James Thierrée, Alain Platel. Elle s’installe à Paris et traverse alors l’expérience de l’éloignement non plus provisoire mais choisi, décidé, pour continuer à danser.

Chorégraphie
Année de création
2012
Direction artistique / Conception
Aurélien Bory
Lumières
Arno Veyrat
Musique originale
Joan Cambon
Autre collaboration
Plateau et manipulation : Tristan Baudoin, Recherche et adaptation : Taïcir Fadel, Machinerie : Marc Bizet, Régie générale : Arno Veyrat, Production, administration, diffusion : Florence Meurisse, Christelle Lordonné, Marie Reculon
Son
Stéphane Ley
Production de l'œuvre chorégraphique
Production Compagnie 111 – Aurélien Bory, Coproduction Le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique/Nantes, Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre de la Ville/Paris, Le Parvis – scène nationale Tarbes-Pyrénées, Les Théâtres de la Ville/Luxembourg, La Coursive – scène nationale/La Rochelle, Agora – pôle national des arts du cirque/Boulazac Répétitions et résidences Le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique/Nantes, Théâtre Garonne – scène européenne/Toulouse, Théâtre Vidy-Lausanne – La Compagnie 111 – Aurélien Bory reçoit le soutien du Ministère de la culture et de la communication – direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées, de la Région Midi-Pyrénées, de la Ville de Toulouse, de la Fondation BNP Paribas. La Compagnie 111 – Aurélien Bory est artiste associé au Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique/Nantes.
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