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Petite mort
Avant que les concertos n°21 et 23 de Mozart viennent magnifier le pouvoir supérieur du plaisir, seul le fil des épées manipulées par un groupe d’hommes déchire le silence.
Musique Wolfgang Amadeus Mozart, « Adagio » tiré du concerto pour piano et orchestre n°23 en la majeur, KV 488, et « Andante », extrait du concerto pour piano et orchestre n°21 en ut majeur, KV 467. – Mitsuko Uchida (piano). The English Chamber Orchestra, Jeffrey Tate.
Quand Eros provoque Thanatos… Avant que les concertos n°21 et 23 de Mozart viennent magnifier le pouvoir supérieur du plaisir, seul le fil des épées manipulées par un groupe d’hommes déchire le silence. L’arrivée des femmes ne se limite pas à l’évocation du repos du guerrier. La guerre des sexes s’en mêle, mais la symétrie de la chorégraphie de Jiri Kylian semble les traiter avec égalité.
Egalité d’enjeu, de comportement : seule la forme change et tente d’atténuer le spectre de la mort. Au groupe se substitue bientôt la formation de couples qui se succèdent sur le plateau, menés, comme il se doit, par l’élément féminin. Des duos aux physionomies changeantes qui doivent beaucoup aux interprètes de Jiri Kylian : souples, arrondies ou cassantes et anguleuses, les danseuses transfigurent joliment les grimaces de mort en étreintes apaisées. Hans Huschler a opté pour une captation simple du ballet du Netherlands Dance Theatre : un cadrage frontal où s’enchaînent des plans fixes dont la seule variation provient de l’éclairage. Violente d’abord, la lumière se tamise à mesure que la danse l’emporte sur la lutte, aidée par la musique… car ne dit-on pas qu’elle adoucit les mœurs ?
Source : CNC images de la culture
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