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Paul est mort ?

Chorégraphie
Réalisation
Collection
Année de réalisation
2008
Année de création
2008

Avec Paul est mort ?, Herman Diephuis s’attache aux groupes des années  60 qui, à l’image de quatre célèbres « garçons dans le vent » ont  participé musicalement à la révolution culturelle de leur temps. Dans le  contexte socio-politique de l’époque, ces groupes focalisent l’intérêt  d’une jeunesse assoiffée de liberté.  Ils deviennent  la cible des  medias qui alimentent et relaient les péripéties de ces formations  musicales, participant ainsi à la construction d’un mythe. Les grands  rassemblements collectifs suscités par la musique pop précèdent de peu  la déchéance des idéaux de toute une génération. L’enthousiasme sincère  du début est supplanté par les enjeux mercantiles du show busines; à  l’émulation artistique succèdent les luttes d’ego; l’accession aux  sommets de la gloire est parfois sanctionnée par une fin brutale.

C’est  dans le sillage de ces icônes à la fois glorieuses et dérisoires  qu’Herman Diephuis a imaginé son groupe composé de : Jean-Baptiste  André, Jérôme Andrieu, Julien Gallée-Ferré : un trio pop rock, à la fois  groupe et groupie, s’exprimant d’abord par le mouvement pour réactiver  un imaginaire avec mordant et humour, sans oublier la batterie qui  occupe le centre de l’espace…

Le  chorégraphe se laisse la liberté de réagencer le matériau qu’il a  choisi dans une iconographie évidemment  importante. Quant à la musique,  elle sera convoquée autant comme pulsation que témoin d’une époque.

Herman  Diephuis l’a induit dans ses précédentes pièces : le travail de mise en  scène et de chorégraphie est pour lui un art du détail où la citation  décèle l’inattendu au détour d’images trop connues pour pouvoir encore  être vues sans un glissement du regard. Regard qui n’est dès lors plus  un mouvement rétrospectif et compassé mais une manière de faire d’une  histoire singulière une matière vivante, littéralement « re-présentée »  au public. Une représentation dans laquelle Herman Diephuis laisse  toujours la place à l’image manquante, celle dont procèdent toutes les  autres… Autant dire la place à l’imaginaire du spectateur.

Guillaume Schmitt – Le Manège de Reims – Avril 2008 

En savoir plus : www.hermandiephuis.com

Chorégraphie
Réalisation
Collection
Année de réalisation
2008
Année de création
2008
Direction artistique / Conception
Herman Diephuis
Conseil artistique / Dramaturgie
Dalila Khatir
Lumières
Sylvie Mélis
Interprétation
Jean-Baptiste André, Jérôme Andries, Julien Gallée-Ferré
Scénographie
Herman Diephuis
Son
Catherine Pavet, Alexis Meier
Production de l'œuvre chorégraphique
Le Manège de Reims -scène nationale, ONNO
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