Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Parabelo
Parabelo évoque une partie du Brésil désignée par un terme intraduisible, le Sertão. Allant du centre du pays jusqu’au Nordeste, le Sertão est une vaste région intérieure très aride, couvrant près d’un quart du pays, aux contours mal définis, peu urbanisé, peu peuplé, mais fortement marqué par une tradition d’artisanat. Parabelo illustre plus précisement le Sertão Nordestino, une région regroupant les états de Bahia, Pernambuco et Ceará : une région en friche, plus sèche que le Sertão central de Minas Gerais, et plus sévère et austère que la bande littorale, berceau de la Samba.
Selon le compositeur Tom Zé, les gens du Sertão survivent aux rigueurs de cette région en suivant le cycle du soleil, tour à tour source de vie et de mort. Sans cesse tiraillés entre l’envie de partir et celle de rester, la danse est non seulement une sorte d’exutoire à leur tristesse mais aussi une façon de partager le malheur en attendant des jours meilleurs. Tom Zé et José Miguel Wisnik se sont inspirés pour la musique de petites cellules rythmiques et mélodiques, de timbres caractéristiques de la région (tambourins), « détournés » ou inventés tentant de reproduire une atmosphère de désolation mêlée à la nostalgie du bonheur.
Source : programme de salle de la Maison de la Danse de Lyon