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No play hero

Chorégraphie
Réalisation
Réalisation CCNR / Direction Yuval Pick
Année de réalisation
2012
Année de création
2012

No play hero a été créée en 2012 à l’invitation des Subsistances de Lyon. La pièce est inspirée par deux oeuvres du compositeur David Lang. Elle prend comme point de départ le mouvement des baguettes des percussionnistes et la question de la gravité.

« J’ai choisi de mixer deux pièces musicales, minimales abstraites. The anvil chorus qui est une partition de percussion martelée et intensive avec une sonorité très basique, une musique épurée dans laquelle je dirais qu’il est presque question d’essence. The so-called laws of nature dans laquelle il existe une tension importante entre une forme tribale et une forme apprivoisée. C’est une partition qui explore différentes formulations et variations d’une même structure. Le geste percussif des musiciens m’a beaucoup inspiré, j’ai donc entamé un processus de recherche du mouvement autour de la notion de gravité. L’aspect compositionnel de ces oeuvres a, quant à lui, nourri mon envie de travailler sur la formation d’un groupe humain.La démarche pour cette nouvelle pièce est différente de mon travail habituel. Ici, j’impose un travail minimal tout en étant expressif, j’ai envie de prendre les corps et de développer des mouvements simples et basiques, il s’agit d’un travail de synthèse, l’envie étant de garder uniquement ce qui est essentiel dans le mouvement avec cette musique à la fois structurée et tribale.C’est la première fois que je travaille avec des musiciens en live sur scène. Comme leur présence et leur posture comptent beaucoup sur le plateau, j’ai réfléchi à cette perspective et j’ai décidé de positionner cet ensemble de percussions dans un rapport cérémonial à la scène et à l’espace. »Yuval PickPropos recueillis par Cathy Bouvard Directrice déléguée des Subsistances – Laboratoire international de création artistique – LyonLa scène comme une histoire de relation.De la dépendance, ou l’accord, la tension et le contraste, Yuval Pick joue avec des principes qui organisent un ensemble. C’est alors un même principe qui peut traverser la structuration des sons et des mouvements, la relation affective entre les danseurs, ou encore la composition visuelle de la scène. Mais pour en arriver à cette transversalité, les corps dansants passent par des procédés de répétition, de substitution, de superposition trouvés dans la partition musicale. Des phrases de gestes font objet de jeux, d’échanges de fragmentation et d’accumulation.Mais justement quand il semblerait que cette danse soit séduite par la mécanique compositionnelle, les corps des danseurs s’arrachent à la musique et s’essayent à une composition incarnée. Le mouvement n’est plus le matériau modelé par une structure chorégraphique, il est porteur d’accords, de contrastes et de tensions.Proches d’intensités propres à l’improvisation se forgent ainsi des situations qui émergent de l’attention portée à l’autre ainsi qu’à l’espace partagé. La chorégraphie se dépouille pour laisser les corps évoluer dans la musicalité qui leur est propre, le rythme de la respiration, de l’empathie avec l’autre.La substitution abstraite devient un geste humain, de prendre la place de quelqu’un; substituer non plus un ton par un autre, ou un mouvement par un autre, mais donner la continuité à l’effort de l’autre. En s’éloignant apparemment de la dramaturgie musicale de David Lang, cette danse parvient à en capturer le drame, le mouvement profond qui meut sa dynamique. Comme dans cet Anvil Chorus qui évoque la puissance du geste concret des travailleurs qui altèrent leurs frappes sur l’enclume.Sur la ligne entre le lisse et le rugueux, entre violence et douceur, entre contrôle et dérèglement se tisse un espace social toujours en transformation.Texte écrit par Bojana Bauer à partir d’un échange avec Yuval PickLe Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes, la Ville de Rillieux-la-Pape et le Département du Rhône.The anvil chorus qui est une partition de percussion martelée et intensive avec une sonorité très basique, une musique épurée dans laquelle je dirais qu’il est presque question d’essence. The so-called laws of nature dans laquelle il existe une tension importante entre une forme tribale et une forme apprivoisée. C’est une partition qui explore différentes formulations et variations d’une même structure. Le geste percussif des musiciens m’a beaucoup inspiré, j’ai donc entamé un processus de recherche du mouvement autour de la notion de gravité. L’aspect compositionnel de ces oeuvres a, quant à lui, nourri mon envie de travailler sur la formation d’un groupe humain.

La démarche pour cette nouvelle pièce est différente de mon travail habituel. Ici, j’impose un travail minimal tout en étant expressif, j’ai envie de prendre les corps et de développer des mouvements simples et basiques, il s’agit d’un travail de synthèse, l’envie étant de garder uniquement ce qui est essentiel dans le mouvement avec cette musique à la fois structurée et tribale.

C’est la première fois que je travaille avec des musiciens en live sur scène. Comme leur présence et leur posture comptent beaucoup sur le plateau, j’ai réfléchi à cette perspective et j’ai décidé de positionner cet ensemble de percussions dans un rapport cérémonial à la scène et à l’espace. »

Yuval Pick

Propos recueillis par Cathy Bouvard Directrice déléguée des Subsistances – Laboratoire international de création artistique – Lyon

La scène comme une histoire de relation.

De la dépendance, ou l’accord, la tension et le contraste, Yuval Pick joue avec des principes qui organisent un ensemble. C’est alors un même principe qui peut traverser la structuration des sons et des mouvements, la relation affective entre les danseurs, ou encore la composition visuelle de la scène. Mais pour en arriver à cette transversalité, les corps dansants passent par des procédés de répétition, de substitution, de superposition trouvés dans la partition musicale. Des phrases de gestes font objet de jeux, d’échanges de fragmentation et d’accumulation.

Mais justement quand il semblerait que cette danse soit séduite par la mécanique compositionnelle, les corps des danseurs s’arrachent à la musique et s’essayent à une composition incarnée. Le mouvement n’est plus le matériau modelé par une structure chorégraphique, il est porteur d’accords, de contrastes et de tensions.

Proches d’intensités propres à l’improvisation se forgent ainsi des situations qui émergent de l’attention portée à l’autre ainsi qu’à l’espace partagé. La chorégraphie se dépouille pour laisser les corps évoluer dans la musicalité qui leur est propre, le rythme de la respiration, de l’empathie avec l’autre.

La substitution abstraite devient un geste humain, de prendre la place de quelqu’un; substituer non plus un ton par un autre, ou un mouvement par un autre, mais donner la continuité à l’effort de l’autre. En s’éloignant apparemment de la dramaturgie musicale de David Lang, cette danse parvient à en capturer le drame, le mouvement profond qui meut sa dynamique. Comme dans cet Anvil Chorus qui évoque la puissance du geste concret des travailleurs qui altèrent leurs frappes sur l’enclume.

Sur la ligne entre le lisse et le rugueux, entre violence et douceur, entre contrôle et dérèglement se tisse un espace social toujours en transformation.

Texte écrit par Bojana Bauer à partir d’un échange avec Yuval Pick

Chorégraphie : Yuval Pick

Fabrication et interprétation : Zen Jefferson, Lazare Huet, Madoka Kobayashi, Anna Massoni, Antoine Roux-Briffaud

Musique : David Lang
The Anvil Chorus & The so-called laws of nature (parties 2 & 3)

Interprétée par : Ensemble TaCtuS & Ryan Wilson

Assistante : Nadia Perlov

Lumières : Nicolas Boudier

Costumes : Magali Rizzo assistée de Aude Bretagne

Regard extérieur : Bojana Bauer

Régie son : Raphaël Guénot

Production : CCNR / Direction Yuval Pick

Coproduction : Les Subsistances – Lyon

Le Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes, la Ville de Rillieux-la-Pape et le Département du Rhône.

Chorégraphie
Réalisation
Réalisation CCNR / Direction Yuval Pick
Année de réalisation
2012
Année de création
2012
Lumières
Nicolas Boudier
Musique live
Ensemble TaCtuS & Ryan Wilson
Musique originale
David Lang « The Anvil Chorus & The so-called laws of nature » (parties 2 & 3)
Autre collaboration
Regard extérieur : Bojana Bauer.
Interprétation
Zen Jefferson, Lazare Huet, Madoka Kobayashi, Anna Massoni, Antoine Roux-Briffaud
Son
Raphaël Guénot
Production de l'œuvre chorégraphique
CCNR / Direction Yuval Pick. Les Subsistances – Lyon
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