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Mountain/Fountain

Année de réalisation
1995

Mountain / Fountain est le fruit d’une collaboration entre Pierre  Droulers et le plasticien Michel François, auteur du récit qui  sous-tend cette pièce : l’empereur japonais Mikkaddo ordonna de  rassembler dans son palais tous les objets de son royaume afin d’en  faire l’inventaire définitif. Une tâche bien évidemment impossible et  absurde qui entraîne des classifications aberrantes, comme celles entre  objets pleins et objets creux.  Vingt-cinq ans plus tard, lorsqu’on se risque à interroger l’Empereur  sur le sens de cette entreprise, il avait disparu sous la multitude  d’objets amoncelés. Cette montagne de matériaux morts (Mountain dans le titre) contrastait avec l’activité humaine (Fountain) qui se déployait autour. 
Mountain
Des  métarieux et des objets sont disposés au sol et forment un inventaire.  Un mouvement s’organise pour un rangement. Cette activité,  obsessionnelle, a quelque chose de vain autant que d’essentiel. S’en  imprégner comme d’un rituel dont le sens resterait mystérieux. Danses,  jeux, formes nouvelles naissent de ces objets tirés de leur sommeil et  forment une suite de pièces qui s’enchaînent. Simultanément aux danses,  et comme autant d’objets, les images vidéo (dûes à Michel François) sont  des rêves de matière qui se combinent : terre, trou, bois, mains,  pieds, elles saisissent le geste : prendre, passer, ramasser, tordre,  écraser, plier, déchirer, empiler.

Fountain
reprend les formes de Mountain.  Les objets ont disparu, les corps en ont gardé en mémoire et se jouent  de leur absence. À la tyrannie des objets succède l’apaisement. La  chorégraphie comme flux perpétuel draine une suite de matières rêvées.  Versant liquide à la minéralité de Mountain, métaphore de ce qui ne cesse de couler, Fountain figure l’élément liquide qui épouse les contours, arrondit les angles, remplit les trous, et se régénère dans cesse.

Source : programme du Théâtre de la Bastille (1995)

Extrait de presse

Inspiré par la légende de l’empereur Mikkaddo, qui inventoria tous les objets de son royaume, Mountain/Fountain  procède par accumulation et déblaiement de pierres, de boîtes de  conserve, de billes. Un jeu physique, très sonore, de faux rangements,  qui bouscule l’espace, le brutalise ; les danseurs n’hésitant pas à se  jeter sur scène à la volée. La danse avance donc par brusques sautes  d’humeurs, accès de rage, pour se suspendre dans des arrêts sur image.

Source : https://www.chronicart.com (Rostita Boisseau, 01/08/1999)

Chorégraphie
Réalisation
Année de réalisation
1995
Conseil artistique / Dramaturgie
Michel François
Lumières
Xavier Lauwers
Musique originale
Baudouin De Jaer, Fabian Fiorini
Musique
Thierry De Mey – Chaîne pour deux pianos
Interprétation
Aurélien Desclozeaux, Stefan Dreher, Pierre Droulers, Cella Hope Simpson, Barbara Manzetti, Harry Theaker
Mise en scène
Pierre Droulers – asistant à la mise en scène Xavier Leton
Scénographie
conception de la scénographie Michel François, Pierre Droulers, Thibault Vancraenenbroeck, Christine Grégoire réalisation Thibault Vancraenenbroeck, Christine Grégoire
Son
Ricardo Castro, Christian Schreurs
Direction technique
régie générale Thyl Beniest coordinateur technique Richard Joukovsky
Production vidéo
Michel François
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