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Morphed
Avec Morphed, j’ai ressenti le besoin de réunir des hommes d’âges et de parcours de danse différents, pour cette fois aborder les thèmes du changement et de la sensualité. Je ne peux nier que mon demi-siècle et mes plus de 30 ans de carrière d’interprète ont joué dans mon choix de l’art de la danse pour aborder les évolutions et les changements émotionnels dans la vie d’un homme. Lorsque je cherchais une musique pour la pièce, je suis tombé sur les compositions d’Esa-Pekka Salonen : Concert Étude for Solo Horn, Foreign Bodies et Violin Concerto. Ce qui m’a inspiré dans ces musiques, hormis leur caractère cinétique, c’était la manière dont elles passent de l’agression brutale à la douceur. La musique de Salonen a été l’étincelle stimulante
et plurielle permettant de traiter les émotions complexes et la virtuosité de l’homme, l’homme dansant. En prenant à bras-le-corps les extrêmes que sont sensibilité et héroïsme, et tout ce qui se trouve entre les deux, les huit danseurs et moi-même avons tendu vers les limites de la puissance expressive du corps humain, du mouvement libérateur. Nous avons aspiré à être « homme ». Tero Saarinen
Source : Chaillot, Théâtre national de la danse