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Mlle Bessy, la force d'un destin
L’opéra de Paris ouvre ses portes, des coulisses aux cintres en passant par les toits, pour l’une de ses plus éminentes figures, Claude Bessy.
Unique et fastueux décor de ce portrait, l’opéra de Paris ouvre ses portes, des coulisses aux cintres en passant par les toits, pour l’une de ses plus éminentes figures, Claude Bessy. Ancienne danseuse étoile, directrice de l’école de danse depuis 1972, la dame retrace quelque soixante ans dévoués à son art. Nicolas Ribowski la suit avec révérence dans ce temple où elle semble régner en maîtresse des lieux.
Elle a neuf ans dans les années 1940 quand elle foule pour la première fois le plateau de l’Opéra. Elle deviendra, sous l’égide de Serge Lifar et de Georges Balanchine, l’une de ses plus grandes étoiles. Exceptée une escapade à l’American Ballet, elle n’a jamais quitté Garnier. Danseuse et chorégraphe, elle a révolutionné le répertoire en y faisant entrer le jazz, avec la complicité de Gene Kelly. Saison 2002, « Mlle Bessy » remonte sur scène pour Le Concours, signé par Maurice Béjart, son complice de longue date. Manuel Legris et Laetitia Pujol, ses anciens élèves dont elle est aujourd’hui la partenaire, racontent cette insolite aventure. Dans l’atelier des costumes, elle retrouve celui de Phèdre, dessiné pour elle par Cocteau. Sur les toits interdits, elle crapahute en compagnie de Marie-Claude Pietragalla et chacune se remémore quelques anecdotes en petit rat.
Source : Pierre Notte