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Levée des conflits
Cette pièce explore l’engagement physique dans la danse et dans l’outrepassement de sa maîtrise de danseur pour atteindre des états de corps instables.
A l’image de « Programme court avec essorage », « Levée des conflits » explore un trait important du travail de Boris Charmatz : celui de l’engagement physique dans la danse et dans l’outrepassement de sa maîtrise de danseur pour atteindre des états de corps instables. « Levée des conflits » est construit à partir d’un préalable a priori simple : 25 mouvements pour 24 danseurs. Ces 25 mouvements sont exposés dès le début de la pièce dans un enchaînement linéaire de ces formes dynamiques. Progressivement, l’ensemble des danseurs travaille de ces formes, sur des modalités d’écriture chorégraphique qui font qu’ils sont tous pris dans un étaux rythmique entre le danseur qui précède et celui qui succède dans la chaîne des 25 mouvements. La partition construite sur des fluctuations de règles à partir de ce préalable entraîne les interprètes dans une danse complexe, d’une physicalité troublante jusqu’à l’épuisement. Cet épuisement est dû, notamment, à l’intention de départ comme l’explique Boris Charmatz : « il y a un mouvement de plus que le nombre des danseurs, il y a donc toujours un « trou » à combler, et c’est ce trou qui anime l’ensemble. C’est comme un jeu de chaises musicales, à l’infini. J’aime d’ailleurs assez cette idée : un manque créateur ? ». Le spectateur est témoin de la perméabilité des circulations entre les corps et du sensible engagé par ces corps qui, passé un certain stade de la boucle, n’en peuvent plus.
Source : Boris Charmatz
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