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Les étudiants du CNDC d'Angers en répétition avec Michèle-Anne De Mey
Au printemps 1989, Michèle-Anne De Mey travaille avec les étudiants, dans le cadre du nouveau programme du CNDC, à la création de la pièce « Angers, vendredi 10 mars ».
Dans la deuxième moitié des années 80, le cursus de deux années des étudiants du Centre national de danse contemporaine, CNDC d’Angers, adopte une répartition dont le modèle sera reconduit jusqu’au début des années 2000 : la première année est vouée à un enseignement de fondamentaux et techniques de danse dispensé en cours et ateliers par des enseignants. La deuxième année privilégie l’invitation de chorégraphes qui préparent des pièces avec les étudiants qui les montrent ensuite en conditions réelles de représentation et de tournées. Cette logique pédagogique met donc l’accent sur l’efficience professionnalisante, une fois le corps façonné pour satisfaire aux attentes du plus grand nombre d’esthétiques supposées.
Au printemps 1989, Michèle-Anne De Mey travaille dans ce cadre, préparant la pièce Angers, vendredi 10 mars, avec les étudiants. Belge francophone, Michèle-Anne De Mey a entamé un parcours chorégraphique remarqué au côté d’Anne Teresa De Keersmaeker, et s’apprête à signer l’année suivante son chef d’œuvre, Simfonia eroïca. Dans la foulée de la programmation de Wim Vandekeybus, en parallèle avec les interventions de son frère musicien Thierry De Mey, la présence de la chorégraphe atteste du nouvel engouement français pour une scène belge porteuse d’autres héritages, notamment en termes de formation, dans le sens d’une plus grande interdisciplinarité.
Source : Gérard Mayen