Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
L'Enfance de Mammame [duo Dans le corps]
Adaptée de Mammame, une de ses chorégraphies les plus importantes, dont Jean-Claude Gallotta dit qu’elle « est celle qui possède le plus d’enfance en elle », l’Enfance de Mamamme s’adresse au départ à un jeune public invité ainsi à accéder aux arcanes de la danse contemporaine, selon le souhait du chorégraphe à la création en 2002. Mais au fil du temps, elle s’est enrichie. Les années deux mille dix sont arrivées avec leur lot de différences mal comprises, de mixités mal évaluées, de sensibilités jugées trop diverses pour être compatibles, de communautarismes agressifs et ce sont les spectateurs eux-mêmes, enfants ou adultes, qui ont conféré à la pièce le rôle d’hymne à la différence. Au-delà de la fable, de la poésie, de la folie, de la gaité, les enfants en « entendent » aujourd’hui l’harmonie, la fraternité des interprètes, de toutes tailles, de tous âges, de toutes peaux ; les adultes – loin des sectarismes dont la dangerosité le dispute au ridicule – comprennent qu’il y a là quelque chose de noblement politique, au sens où, débordant du monde imaginaire, la scène rassemble autour d’elle une république de jeunes spectateurs qui considèrent le vivre-ensemble comme une évidence à partager.
Alors si ce conte du lutin Schiotto entouré de Mammames à la recherche du projecteur disparu pouvait aider à ce que l’enfance ne devienne pas le creuset où s’élaborent les petites haines ordinaires…
Les Mammames aiment le théâtre et surtout le projecteur.
Une fois éclairé, il devient leur soleil régénérateur.
Un jour, par mystère, le projecteur s’éteint et disparaît.
Les Mammames vont alors affronter le froid et le triste.
Il existe pourtant une solution, une légende raconte qu’en créant
certaines danses, nombreuses et différentes, le projecteur va revenir.
Les Mammames entrent en scène et partent vifs, dans leur quête chorégraphique, à la recherche du projecteur disparu.
Le lutin Schiotto les présente en chantant et lance la danse des
Mammames-enfants…Ocht-oussil !
Jean-Claude Gallotta