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Représentations filmées

Le Sacre du printemps

Année de réalisation
2023
Année de création
2021

Le rapport de l’homme et de la nature fascine et inquiète Martin  Harriague. De ce qu’il évoquait déjà dans ses créations récentes (Sirènes, Fossile, Serre)  – la renaissance du vivant, sa puissance, la lutte pour sa survie –  l’oeuvre iconoclaste et géniale de Stravinski pour les Ballets russes  contient tout, et plus encore. Par bien des aspects, le Sacre était une  avancée « révolutionnaire », tant par sa chorégraphie de Nijinski que  pour sa partition. Harriague décide de s’emparer du mythe en respectant  l’intention originelle du compositeur : illustré par un rite païen, «  c’est la sensation obscure et immense à l’heure où la nature renouvelle  ses formes, et c’est le trouble vague et profond d’une pulsion  universelle », précise Stravinski dans un article que Martin Harriague  prend pour référence (CND, revue Montjoie, 29 mai 1913). Jacques  Rivière, clairvoyant directeur de la NRF, parlait à l’époque d’un «  ballet biologique » : « le printemps dans son effort, dans son spasme…  On croirait assister à un drame du microscope ». Le martèlement  rythmique complexe qui donne à l’oeuvre sa force sauvage et menaçante  convient au langage corporel de Martin Harriague, explosif et terrien.  Parce que la musique le lui dicte, il renonce cette fois à tout lyrisme  gestuel; il se concentre sur le pouvoir expressif du mouvement primitif  et des figures fractales par lesquelles le groupe s’enroule, se déploie,  se contracte comme le vivant resurgit, se fraie partout un chemin avant  d’exploser. À Nijinski qui avait osé cette rupture transgressive avec  le langage classique, Harriague emprunte le piétinement des Augures  printaniers qui « marquent de leur pas le pouls du Printemps ». Les  citations du ballet originel s’arrêtent là, mais la pièce toute entière  témoigne de la volonté de s’appuyer, pour mettre en scène la vision de  Stravinski, sur l’expressivité de la musique, particulièrement éclatante  sous la baguette de Teodor Currentzis. On ressent physiquement  l’énergie sauvage et l’effroi intemporel qui habitent ce groupe  confronté à la violence du vivant, purifié par le rite. On perçoit la  sauvagerie et la nécessité de l’offrande finale de l’élue, principe  féminin incarnant l’énergie du printemps, la sève, pure et saine, qui  monte, allégorie du vivant qui s’élève vers la lumière.

Source : Malandain Ballet Biarritz

En savoir plus : malandainballet.com

Collection
Année de réalisation
2023
Année de création
2021
Assistance à la chorégraphie
Françoise Dubuc, Nuria López Cortés
Durée
35′
Lumières
François Menou, Martin Harriague
Musique originale
Igor Stravinski
Production de l'œuvre vidéo
Maison de la Danse de Lyon – Fabien Plasson, 2023
Scénographie
Martin Harriague
Production de l'œuvre chorégraphique
Donostia Kultura – Victoria Eugenia Antzokia -Donostia / San Sebastián (Espagne) – Ballet T, Chaillot-Théâtre national de la Danse – Paris, Théâtre des Salins, Scène nationale – Martigues, Le Cratère – Scène nationale Alès, Opéra de Reims, La Rampe – Scène conventionnée Echirolles, Opéra de Saint Etienne, CCN Malandain Ballet Biarritz
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