Le Marteau sans maître

L’œuvre de Maurice Béjart est d’une ampleur et d’une diversité fascinantes. “Le Marteau sans maître” témoigne de la passion de Béjart pour la musique de son siècle et présente une écriture chorégraphique claire et dépouillée, dont l’abstraction prend ses racines dans le plus pur vocabulaire académique. Le travail du chorégraphe sur la partition de Boulez est uniquement fondé sur les rapports entre la partition musicale et le mouvement. C’est une oeuvre majeure de Maurice Béjart, inspirée des poèmes de René Char. On y voit apparaître son goût pour une métaphysique poétique, son attirance pour l’Extrême-Orient, son symbolisme personnel.
« Ève solaire, possible de chair et de poussière, je ne crois pas au dévoilement des autres, mais au tien seul. »
« L’homme n’est qu’une fleur de l’air tenue par la terre, maudite par les astres, respirée par la mort : le souffle et l’ombre de cette coalition, certaines fois, le surélèvent. »

Source : René Char, programme de salle – Maison de la Danse