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Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Le corps de la ville #15
Le centre d’échanges de Perrache est un bâtiment et une plate-forme de correspondance de transports en commun qui jouxte la gare ferroviaire de Perrache, située dans le 2e arrondissement de Lyon.
Il s’agît du premier pôle de transport multimodal, bâti au début des années 70. Il regroupe une station de métro, une station de tramway, une gare routière et un échangeur entre les autoroutes A6 (vers Paris) et A7 (vers Marseille). Sur le toit de cet étrange ouvrage dessiné par l’architecte moderniste René Gagès, on peut découvrir de très agréables jardins ouverts aux visiteurs, avec une vue imprenable sur Lyon, la cathédrale de Fourvière et le tunnel du même nom, connu pour ses bouchons biens visibles derrière la formidable danseuse Julia Raynal, à la fin du film.
Un lieu dans la ville… Un ou plusieurs danseurs… Un film de 4 minutes.
Chaque épisode est tourné dans un lieu unique et singulier avec, à chaque fois, un nouveau danseur.
Véritable hommage croisé au cinéma et à la danse, Le corps de la ville est à la recherche d’un pont, d’un endroit où les deux arts pourraient s’éclairer mutuellement.
Pensée pour la caméra et élaborée sur place en amont du tournage, la chorégraphie intègre systématiquement l’éventualité d’une interaction avec les passants et, plus généralement, la ville.
Il s’agit de mettre en valeur le patrimoine architectural qui a une histoire sociale et humaine, et de revaloriser certains lieux oubliés ou dénigrés en apportant une nouvelle dimension à leur mémoire, un regard neuf sur l’expérience vécue par les usagers de la ville.
L’objectif est de générer des formes courtes et séduisantes, porteuses d’une poésie empreinte de quotidien : des parenthèses poétiques susceptibles de parler à chacun, à commencer par les usagers du lieu.
Même si les films sont très faciles d’accès, ils s’appuient sur un travail de recherche cinématographique et chorégraphique exigeant, en prise directe avec le territoire, ses habitants et ses usagers.
En parallèle du travail avec les danseurs professionnels, des épisodes sont réalisés avec des groupes de non danseurs, accompagnés par des chorégraphes reconnus, et nous donnent un autre regard sur la danse, le corps et la ville.
Les films mis bout à bout constituent une collection, un voyage poétique à travers la ville de Lyon dans un premier temps, puis à travers la France (Saint-Etienne, Grenoble, Bordeaux, Angoulême, La Rochelle…), Les DOM-TOM (Nouvelle Calédonie, Martinique…) et l’Europe (Espagne, Slovénie, Croatie, Allemagne).
Le Corps de la ville réunit aujourd’hui 56 épisodes réalisés dans 12 villes réparties sur 5 pays de l’Union Européenne, avec plus de 200 danseurs, de l’amateur complet au chorégraphe renommé (Jean-Claude Gallotta, Kader Attou, Denis Plassard, Hamid Ben Mahi…), pour bientôt 4 heures de programme diffusées sur Internet au format web série, à la télévision au format 52′ et dans le cadre de ciné concerts.