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Le corps de la ville #04
Collaborateur régulier de Sylvie Guillermin, Jordi Gali (Cie Arrangement Provisoire) et Annick Charlot (Cie Acte), Jérémy Paon est un danseur atypique, également performeur et improvisateur. Le réalisateur Nicolas Habas s’est servi de ses talents pour aller à la rencontre / créer des interactions avec les passants sur la Passerelle Saint Vincent à Lyon, avec l’objectif de les intégrer à la dramaturgie du film, d’en faire de véritables personnages.
Longue de 76,50 m et large d’à peine 2,80 m, la passerelle Saint Vincent est une des nombreuses passerelles à enjamber la Saône ou le Rhône, les deux fleuves qui traversent la ville. Elle remplace depuis 1840 le pont Saint Vincent situé à l’origine plus en amont de la Saône et régulièrement emporté par les glaces depuis sa construction en 1637. C’est sûrement l’un des passages piétons les plus agréables pour découvrir le quartier Saint Jean, cœur historique de Lyon classé au patrimoine de l’UNESCO.
Un lieu dans la ville… Un ou plusieurs danseurs… Un film de 4 minutes.
Chaque épisode est tourné dans un lieu unique et singulier avec, à chaque fois, un nouveau danseur.
Véritable hommage croisé au cinéma et à la danse, Le corps de la ville est à la recherche d’un pont, d’un endroit où les deux arts pourraient s’éclairer mutuellement.
Pensée pour la caméra et élaborée sur place en amont du tournage, la chorégraphie intègre systématiquement l’éventualité d’une interaction avec les passants et, plus généralement, la ville.
Il s’agit de mettre en valeur le patrimoine architectural qui a une histoire sociale et humaine, et de revaloriser certains lieux oubliés ou dénigrés en apportant une nouvelle dimension à leur mémoire, un regard neuf sur l’expérience vécue par les usagers de la ville.
L’objectif est de générer des formes courtes et séduisantes, porteuses d’une poésie empreinte de quotidien : des parenthèses poétiques susceptibles de parler à chacun, à commencer par les usagers du lieu.
Même si les films sont très faciles d’accès, ils s’appuient sur un travail de recherche cinématographique et chorégraphique exigeant, en prise directe avec le territoire, ses habitants et ses usagers.
En parallèle du travail avec les danseurs professionnels, des épisodes sont réalisés avec des groupes de non danseurs, accompagnés par des chorégraphes reconnus, et nous donnent un autre regard sur la danse, le corps et la ville.
Les films mis bout à bout constituent une collection, un voyage poétique à travers la ville de Lyon dans un premier temps, puis à travers la France (Saint-Etienne, Grenoble, Bordeaux, Angoulême, La Rochelle…), Les DOM-TOM (Nouvelle Calédonie, Martinique…) et l’Europe (Espagne, Slovénie, Croatie, Allemagne).
Le Corps de la ville réunit aujourd’hui 56 épisodes réalisés dans 12 villes réparties sur 5 pays de l’Union Européenne, avec plus de 200 danseurs, de l’amateur complet au chorégraphe renommé (Jean-Claude Gallotta, Kader Attou, Denis Plassard, Hamid Ben Mahi…), pour bientôt 4 heures de programme diffusées sur Internet au format web série, à la télévision au format 52′ et dans le cadre de ciné concerts.