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Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Le corps de la ville #03
Cet épisode a été tourné sur le plus grand miroir d’eau du monde, situé place de la Bourse à Bordeaux. Créé par le fontainiste Jean-Max Llorca au début des années 2000, cet espace public est sûrement le plus fréquenté de la ville. Sur la place dessinée par l’architecte Jacques Gabrie IV au XVIII° siècle, on peut admirer deux bâtiments monumentaux : l’hôtel de la Bourse et l’hôtel des Fermes (investi aujourd’hui par le service des Douanes) ainsi que la fontaine des Trois Grâces, bien visible dans le film, qui remplace depuis le XIX° siècle une statue équestre du roi Louis XV, fondue pendant la révolution…
Hamid Ben Mahi, le danseur et chorégraphe de l’épisode #03, a grandi à Bordeaux, comme Nicolas Habas, le réalisateur de la série. Il y vit et y travaille toujours, au sein de la Cie Hors-Série. Il est notamment l’auteur de Chronic(s), Sekel, La géographie du danger… Il propose ici une danse très respectueuse du Hip Hop des origines, créant tout à la fois un contraste et une complicité avec l’architecture magistrale de la place et l’atmosphère féérique de la fontaine.
Un lieu dans la ville… Un ou plusieurs danseurs… Un film de 4 minutes.
Chaque épisode est tourné dans un lieu unique et singulier avec, à chaque fois, un nouveau danseur.
Véritable hommage croisé au cinéma et à la danse, Le corps de la ville est à la recherche d’un pont, d’un endroit où les deux arts pourraient s’éclairer mutuellement.
Pensée pour la caméra et élaborée sur place en amont du tournage, la chorégraphie intègre systématiquement l’éventualité d’une interaction avec les passants et, plus généralement, la ville.
Il s’agit de mettre en valeur le patrimoine architectural qui a une histoire sociale et humaine, et de revaloriser certains lieux oubliés ou dénigrés en apportant une nouvelle dimension à leur mémoire, un regard neuf sur l’expérience vécue par les usagers de la ville.
L’objectif est de générer des formes courtes et séduisantes, porteuses d’une poésie empreinte de quotidien : des parenthèses poétiques susceptibles de parler à chacun, à commencer par les usagers du lieu.
Même si les films sont très faciles d’accès, ils s’appuient sur un travail de recherche cinématographique et chorégraphique exigeant, en prise directe avec le territoire, ses habitants et ses usagers.
En parallèle du travail avec les danseurs professionnels, des épisodes sont réalisés avec des groupes de non danseurs, accompagnés par des chorégraphes reconnus, et nous donnent un autre regard sur la danse, le corps et la ville.
Les films mis bout à bout constituent une collection, un voyage poétique à travers la ville de Lyon dans un premier temps, puis à travers la France (Saint-Etienne, Grenoble, Bordeaux, Angoulême, La Rochelle…), Les DOM-TOM (Nouvelle Calédonie, Martinique…) et l’Europe (Espagne, Slovénie, Croatie, Allemagne).
Le Corps de la ville réunit aujourd’hui 56 épisodes réalisés dans 12 villes réparties sur 5 pays de l’Union Européenne, avec plus de 200 danseurs, de l’amateur complet au chorégraphe renommé (Jean-Claude Gallotta, Kader Attou, Denis Plassard, Hamid Ben Mahi…), pour bientôt 4 heures de programme diffusées sur Internet au format web série, à la télévision au format 52′ et dans le cadre de ciné concerts.