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L'Angela, après l'échec d'une révolution
Création 1998
Chorégraphie Fred Bendongué
Dans les années 1990, Fred Bendongué explore le monde de la diaspora noire, trace d’un passé douloureux, s’arrêtant d’abord là où scintille l’Afrique. Ce fut la rencontre avec la littérature de ce monde noir. Il étudie différents auteurs comme Frantz Fanon, Patrick Chamoiseau, Aimé Césaire… De ces lectures il crée trois spectacles : « À la vue d’un seul œil » (histoire de la résistance des nègres marrons), « Les damnés de la terre » (inspiré de l’écrivain Frantz Fanon et de la Tragédie du Roi Christophe d’Aimé Césaire) et « L’Angela ». Dans ce dernier opus il rend hommage à Angela Davis et au combat des Blacks Panthers.
Source : Maison de la Danse – Programme
Presse
« Entre hip-hop et capoeira, le chorégraphe français rend hommage au combat des Noirs américains dans les années 70. Fred Bendongué sonne l’Angela.
[ …] L’Angela est dédié à Angela Davis et aux luttes des Noirs-Américains, des Black Panthers à Malcom X. Cet hommage aux années 70, années «déclics» selon l’expression de Raymond Depardon, s’imposait après A la vue d’un seul oeil, sur les pas des esclaves marrons, après les Damnés de la terre qui mêlaient des textes de Frantz Fanon et la tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire. Ici aussi, Fred Bendongué et son complice musicien Areski Hamitouche fouillent l’histoire pour répondre à leurs interrogations sur le mot «affranchi».
La chorégraphie, qui met parfaitement en scène le groupuscule et non le groupe, se perd parfois dans l’espace superbement aménagé par le scénographe Jean Tartaroli. Mais Bendongué sait donner un sens au mot solidarité, sans naïveté. Unis, les danseurs le sont pour saisir au bond une phrase chorégraphique, jusqu’à l’unisson.
Quant à la danse, elle trouve de plus en plus ses appuis dans l’art de la capoeira brésilienne. Les figures et les pas de hip hop ne sont plus qu’une trace, dans les blocages du buste par exemple. La tap dance s’exécute pieds nus et la danse africaine soutient les respirations et le travail rythmique. En fusionnant ces techniques, Fred Bendongué parvient à définir son propre langage gestuel; il propose une danse qui tient de la feinte, de la malice et de l’art martial, ce qui évidemment sert son propos. Car, si l’on met à distance la référence à Angela Davis et au poème d’Ericka Huggins, membre du Black Panthers party, le spectacle porte sur la façon dont l’individu trouve en lui-même le mouvement susceptible de le libérer. » Marie-Christine Vernay – Libération – 13 janvier 1998
Source : Libération
Générique
Chorégraphie Fred Bendongué Réalisation Charles Picq