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La Souillon(e)

Compagnie
Collection
Année de réalisation
2009
Année de création
2009

Création d’Émilie S.H. Combet, étudiante de la promotion Essais 3 à l’école supérieure du CNDC, présentée le 15 décembre 2009 lors de la soirée École ouverte au théâtre Le Quai (Angers)

« Chorégraphe et interprète, Emi S.H. Combet travaille sa corporéité comme un laboratoire de matières et d’états de corps qui interagissent avec son environnement. Lors de son Master à l’Université Paris 8, elle a œuvré pour une réhabilitation de la notion de flux tendu – concept déclinant certaines des problématiques liées à la notion tension – qui devient, dès lors, le fil rouge de sa recherche chorégraphique. Elle analyse la production de flux tendu dans différentes pièces chorégraphiques comme celle d’Arco Renz et de Jeremy Wade, mais aussi dans les œuvres plastiques de Mathew Barney, les performances de Ron Athey, Della Grace Volcano, et les œuvres pornographiques de Bruce la Bruce…. Sa posture de chercheuse l’incite à se confronter sans cesse à de nouveaux territoires d’actions, pour révéler des points de résistances donnant du relief à son geste et à sa pensée sur la danse. Emi S H aime à penser la notion de cannibalisme comme celle d’un être humain qui mange un autre humain pour se saisir de ses qualités à même sa chair. Son engagement artistique, prônant le changement, l’instabilité et l’interpénétrabilité créatrice, est proche de cette démarche là. Elle pense sa recherche chorégraphique comme un projet cannibale, cherchant ce qui donne consistance à sa chair et ce qui la fait bouger.

Ces dernières créations – un solo, La Souillon(e) et un duo coécrit avec Pauline Brottes, Tirées d’une histoire vraie, Pute ! – traitent la problématique complexe d’incarnation en générale et de la posture de femme contemporaine en particulier. Elle construit des architectures vivantes où se redéfinit le corps devenant ainsi une figure instable non identifiable. Elle ne veut plus parler de femme, mais plutôt d’une réaction chimique non identifiable. En se saisissant de certaines représentations, elle remet en question certains codes relatifs à la féminité et à la masculinité pour rejouer ces performances. Ainsi, Emi S.H. travaille le genre en tant qu’improvisation, où le changement devient un mode actif de résistance et où elle redéfinie les limites de son imaginaire, de son geste et de sa vie.»

Source : texte pour l’École ouverte 3

Cette pièce a été présentée le 15 décembre 2009 lors de la soirée de l’École ouverte 3 au théâtre Le Quai (Angers).

Deux formations sont proposées par le CNDC sous la direction d’Emmanuelle Huynh (2004-2012) : la Formation d’Artiste Chorégraphique en deux ans et la formation Essais (d’abord en un an puis en deux ans).

Essais est une formation expérimentale qui tente des points de vue et des orientations fortes en lien avec l’actualité artistique en danse. C’est un lieu de fabrique intensive de travaux issus de la pensée chorégraphique contemporaine, ouverte et en lien avec le cinéma, les arts plastiques, la littérature, les arts connexes. Il s’agit de favoriser la capacité d’autonomie dans la définition du contenu d’un projet, de savoir se situer dans le champ artistique contemporain et ainsi de prendre le risque d’être auteur. Cette formation allie le développement d’une pratique artistique autonome à un travail de recherche avec des artistes invités. C’est dans la collaboration avec des artistes exigeants, dans la rencontre avec des univers artistiques affirmés, que l’essayiste construit son parcours singulier. Les artistes présents ont pour tâche d’inviter les étudiants à partager les questionnements qui animent leur propre création et de les aider à élaborer en retour leur problématique de travail.

Le cursus est ponctué de phases d’atelier avec des artistes et de phases de travail autonome. Des présentations publiques d’étapes de recherche, sous la forme d’écoles ouvertes, ont lieu régulièrement.

Durant le semestre dit de « mobilité », le CNDC constitue un point d’ancrage auquel chaque essayiste reste lié. Ces temps d’ancrage à Angers leur permettent de développer leur travail ou d’enclencher de nouveaux projets. Les essayistes sont encouragés à créer des liens avec des artistes et des lieux de résidence pour diffuser leur travail et nourrir leur recherche de rencontres et de confrontations hors du cadre de l’école. Leur temps est partagé entre des phases de mobilité de groupe allant à la rencontre d’un autre groupe et des phases de mobilités individuelles plus spécifiques à la recherche personnelle en cours : résidence d’artiste en France ou en Europe, diffusion du travail, performance in situ en dialogue avec une structure, stage d’observation d’un processus de création.

À partir de 2011, la formation passe d’un an à deux années. Elle permet l’obtention d’un master danse, création-performance, en partenariat avec l’Université Paris VIII et l’École des Beaux-arts d’Angers – EPCC Tours Angers Le Mans. Deux charges de cours sont dispensées chaque année par le département danse de Paris VIII, qui supervise également l’élaboration du mémoire de master. Ce mémoire est un écrit qui soutient la recherche et la création artistique de l’étudiant. Le mémoire peut prendre la forme d’un dossier artistique. Il fait partie de l’évaluation globale de l’étudiant.

PROFIL DES ÉTUDIANTS

Essais s’ouvre à une promotion de quinze étudiants :

–   issus du champ chorégraphique ou d’autres arts et dont les préoccupations restent les questions du corps et du mouvement,

–   âgés de 24 à 30 ans,

–   ayant traversé une expérience professionnelle d’artistes (interprètes, chorégraphes).

Cette formation nécessite une maturité certaine dans le travail de recherche que les étudiants sont conduits à mener. Il leur est demandé une recherche pratique et théorique intensive.

En accord avec le règlement de l’Université Paris VIII, l’entrée en Master se fait :

–   soit à partir d’un niveau L3,

–   soit après un DNSEP (jeunes artistes issus des écoles d’art françaises),

–   soit par validation des acquis professionnels (témoigner d’une expérience ou d’un parcours artistique équivalent à un niveau de licence).

Compagnie
Collection
Année de réalisation
2009
Année de création
2009
Production de l'œuvre chorégraphique
CNDC (Angers)
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