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L.O.U.P.
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Note d’intention :
« Je veux plonger ma danse dans l’univers du Turak, faire tremper les danseurs dans ce bain. La commande que je passe à Michel est la suivante : imaginer des univers, des objets, des personnages, des marionnettes qui devront être des éléments de jeu pour la chorégraphie.
L.O.U.P n’est pas un spectacle de théâtre d’objets. Il n’est pas question pour moi de transformer les danseurs en comédiens ou en manipulateurs. Tous les dispositifs imaginés par Michel seront des appuis pour la chorégraphie, l’univers poétique du Turak n’est pas une contrainte ; il ouvrira, au contraire, des portes aux danseurs. Je quitte les mots qui me suivent depuis dix ans, pour aborder avec Michel, une écriture chorégraphique poétique et sensible autour du loup. Je dis bien autour et pas sur, car nous allons éviter de trop toucher au loup (ce n’est pas prudent).
Nous allons tourner autour, guetter ses traces en nous et autour de nous. Nous allons pour cela sonder les mémoires des corps et des objets, les interroger avant de les mettre en mouvement. »
Pour cette rencontre, Michel Laubu et moi avons souhaité nous appuyer sur un thème qui parle dans nos deux langues. Je ne voulais pas d’une narration (trop restrictive pour la chorégraphie). Le loup n’est pas un thème travail, mais plutôt une image de départ. Nous allons travailler sur cette image, sa mémoire et ses différentes formes. Nous partirons du loup en fonctionnant par associant d’idées ou d’images (et pas de façon encyclopédique). Du petit chaperon rouge au jeune cadre aux dents longues, en passant par la chasse, et les anges, nous allons laisser l’imaginaire du loup imprégner les objets et les corps.
Il ne s’agit pas représenter le loup en tant qu’animal (Canis Lupus) mais de traquer en chaque objet, en chaque corps humain, le loup rêvé. »
Source : Denis Plassard – 2002