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Katlehong Cabaret
Tap, steps, pantsula, aussi bien que chants traditionnels se mêlent ici sur scène dans une volonté de dire autrement l’Afrique, c’est-à-dire sans aller puiser dans les stéréotypes dont nous, occidentaux, avons l’habitude.
Neuf cultures de danses traditionnelles, onze langues officielles et divers mouvements plus contemporains : c’est ce qui constitue le répertoire sud-africain… dont une partie non négligeable nous est offerte par le Via Katlehong Dance. Spécialistes de gumboots, danse créée pendant l’apartheid par des mineurs chaussés de bottes en caoutchouc, les Via Katlehong ne sont pas pour autant les ambassadeurs d’une seule culture, d’une seule danse, mais bien des formes d’expression de tout un pan de l’histoire de ce pays. Tap, steps, pantsula, aussi bien que chants traditionnels se mêlent ici sur scène dans une volonté de dire autrement l’Afrique, c’est-à-dire sans aller puiser dans les stéréotypes dont nous, occidentaux, avons l’habitude. Ces stéréotypes, nous enferment dans une vision unilatérale du continent, une vision noire et pessimiste que les danseurs du Via Katlehong Dance tiennent à contredire. De cette envie découlent les choix du directeur artistique : raconter des moments de vie à Katlehong. Or, parler de vie c’est produire du mouvement, du bruit. Le bruit, précisément, est au centre de ce spectacle, par le chant bien sûr, mais aussi dans la danse, que ce soit le bruit des frappes corporelles (tap et steps) ou celui, singulier, des gumboots. Tout est affaire de son dans ce Katlehong Cabaret. Comme l’explique Vusi Mdoyi, l’un des interprètes : « faire du bruit, c’est important en Afrique du Sud. C’est une façon de communiquer et d’exprimer la vie ».
Source : Programme de la Maison de la Danse 2012/2013