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Joie noire
Ouvrant une enquête sur les relations possibles entre le disco et la mort, la performance de Jimmy Robert commence par examiner deux corps dans le contexte de l’histoire du clubbing. Quelle est la nature de la visibilité d’un corps ? Quel est le rôle du désir ? Qui et que reste-t-il lorsque la fête est finie ? Au creux de cette dissection des codes et usages culturels des boîtes de nuit, espaces de rythme, de sensualité et d’éclosion de célébrations underground, affleure la langue vernaculaire du dancefloor. Le plasticien-performeur signe avec Joie noire une approche aussi aiguisée que méditative de l’héritage des années 1980, en particulier des incidences du sida sur l’activisme et la considération des genres et des origines raciales. Dédiée à Ian White (1971-2013), performeur, écrivain et commissaire d’exposition avec qui Jimmy Robert a collaboré, dont l’œuvre entière a mis en crise la fonction des structures institutionnelles dans la production de l’art, la pièce souligne aussi l’influence de cet artiste sur la performance contemporaine, avec panache et délicatesse.
Source : programme du CND