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Japan
Ce solo est une évocation de l’agonie à travers la recherche d’un vocabulaire physique et poétique spécifique : contraction, relâchement, évanouissement, réveil, etc.
« Vivre, c’est rejeter constamment ce qui tend à mourir » (Nietzsche)
« Toujours prêt, à mourir comme à vivre. J’ai conçu ce solo comme un manifeste pour la joie de vivre, pour la mort. Retourner la question de l’expressionnisme, un retour au spectaculaire, mais dans le mouvement. Entrevoir cette possibilité que tout peut toujours s’arrêter à chaque instant. Vivre toujours le dernier bout de vie, savourer chaque instant. Et si vivre c’était accepter ce vide quotidien, cette absurdité primordiale ? Donc, danser pour rejeter la mort tout en se faisant son ami. La mort, ce vêtement que l’on cache et qui donne un goût particulier à la vie. Une voiture passe juste près des hanches. « On a failli y passer ». Une piqûre qui nous rappelle que le corps n’est pas une entité solide mais bien une éponge qui aspire les états et sensations. La danse revêt pour moi ce sens primitif du retour à la vie » Simon Tangy
En créant le solo Japan en 2011, Simon Tanguy admet son hyperactivité et ses angoisses liées à la mort. Ce solo est une évocation de l’agonie à travers la recherche d’un vocabulaire physique et poétique spécifique. Il explore « la contraction, le relâchement, l’évanouissement, le réveil, le coma, le combat contre soi-même, la grosse chute, la résurrection, la mort lente, la mort rapide, les derniers mots, le testament, la mémoire qui revient ». Tous ces différents mouvements sont condensés dans un univers surréaliste qui mélange les principes d’improvisation et de composition.
Source : Maison de la Danse