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Havoc

Année de réalisation
1993
Année de création
1990

Originellement appelé « Havoc in Heaven », la chorégraphie de Bill T.Jones ne fait pourtant pas fi de la violence intrinsèque à notre société, entre lutte et pouvoir. Les danseurs sont déchirés entre leurs individualités et l’appartenance à un groupe.

création 1990

Tout au long du programme, la chorégraphie de Bill T. Jones est agitée. La lutte elle-même semble être le thème de Havoc, présentée en avant-première à New-York. Créée en 1990 pour le Berkshire Ballet au Massachusetts, cette œuvre était initialement intitulée Havoc in Heaven (Ravages au paradis). Même si le paradis (heaven) ne fait plus partie du titre, les ravages (havoc) sont toujours présents sur scène et un enregistrement des percussions de John Bergamo bat comme un appel à la lutte.

Havoc oppose deux danseurs l’un à l’autre. Pour développer ses mouvements, Arthur Aviles doit sautiller et crapahuter tel un gobelin, un lutin ou un animal sauvage. Il mène également un petit groupe (Odile Reine-Adelaide, Maya Saffrin et Andrea Woods). Son opposant a quelque chose en lui de solitaire. Choisi pour ce rôle, Sean Curran prend des positions affirmées et son intensité fait penser qu’avec son jeu de jambes il creuse profondément dans la scène.

Parfois, les deux hommes se retrouvent enfermés dans leur conflit. Quelquefois, ils semblent tous deux être l’alter ego de l’autre. Puis à d’autres moments, tous les danseurs sont attirés sur scène, repoussés hors de la scène, comme s’il y avait un immense aimant. Finalement, tout le monde s’en va. Toutefois l’attitude autoritaire d’Odile Reine-Adelaide laissait penser que si la lutte avait continué, elle aurait été une troisième force que les hommes auraient dû affronter.

Quelle que soit la signification allégorique voulue par Bill T. Jones dans sa chorégraphie, celle-ci n’était pas claire à première vue. Toutefois, l’intensité pure de la pièce n’en faisait pas une pièce déconcertante mais plutôt captivante.

Le fait que sa signification et son issue étaient ambiguës peut également révéler beaucoup de choses sur le point de vue de Bill T. Jones. Aucune de ses danses ne parvient à une conclusion nette ou facilement apaisante. Néanmoins, en évitant la sentimentalité, il évite également le cynisme en insinuant que la capacité d’accepter l’incertitude est une forme de courage.

Chorégraphie
Réalisation
Collection
Année de réalisation
1993
Année de création
1990
Lumières
Robert Wierzel
Production de l'œuvre vidéo
Maison de la Danse – 1993
Production de l'œuvre chorégraphique
Berkshire Ballet d’Albanie, New York
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