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Gustavia
« Gustavia » est une pièce qui réunit deux artistes chorégraphiques aux parcours très différents, animées par de communes réflexions autour des questions du devenir de l’art et de la représentation en particulier.
de et avec Mathilde Monnier et La Ribot
Création Festival Montpellier danse 2008
Danse Mathilde Monnier, La Ribot
« Gustavia » est une pièce qui réunit deux artistes chorégraphiques aux parcours très différents, animées par de communes réflexions autour des questions du devenir de l’art et de la représentation en particulier.
Ce spectacle prend appui sur l’univers du burlesque classique. Le Burlesque classique possède des codes et des techniques qui lui sont propres et qui traversent à la fois le cinéma (Peter Sellers, Tati, Marx Brothers, Keaton, Chaplin, Nanni Moretti…) mais aussi la scène et la performance (Leo Bassi, Anna et Bernard Blume…) et les arts plastiques (Bruce Nauman…).
Techniques du renversement, du coup et de l’esquive, le burlesque est un art de la transformation de l’incompétence en compétence. Il permet de distinguer les héros burlesques des héros contestataires. Il surgit dans l’excès de parole comme dans son absence. Le burlesque du corps, lui, se niche dans la dépense gratuite, dans la répétition, dans l’accident. Ce qui est nécessairement lisible dans le burlesque est caché dans la danse, puisque cette dernière n‘est pas ou très peu comique par essence.
« Gustavia » est un nom de femme mais surtout un faux nom de scène. « Gustavia » tente de parler de grands sujets qui la dépassent, des sujets classiques intemporels : la femme, la mort, le théâtre, la représentation, se représenter, l’artiste. Le burlesque n’étant pas un genre, il offre un cadre à des pratiques, à des manières de penser et de faire. À travers une utilisation détournée des outils du burlesque, « Gustavia » tente de parler librement de son métier ; dérives, inquiétudes, catastrophes et bonheurs des rapports de l’art contemporain et de la vie.
Date de mise à jour 10 octobre 2013