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Fuenteovejuna
Félix Lope de Vega, grand dramaturge du Siècle d’or espagnol, édite une pièce baroque en trois actes intitulée «Fuenteovejuna», le nom d’un village de la région de Cordoue. Il y met en scène la révolte de vassaux contre leur seigneur tyrannique.
« Fuenteovejuna est inspiré d’une histoire vraie qui a eu lieu dans un village du même nom sous le règne des Rois catholiques. Félix Lope de Vega (1562-1635), grand dramaturge du Siècle d’or espagnol, a su à merveille comprendre la valeur symbolique de cette histoire et la morale qui en découle : le commandeur Fernán Gómez Guzman, « un monstre ivre d’arrogance et de luxure », opprime le peuple en permanence, sans qu’aucune autre autorité ne vienne mettre un terme à ses abus de pouvoir. Son despotisme provoque la révolte de tout le village : le peuple de Fuenteovejuna, encouragé par l’une des victimes, se soulèvera contre le tyran et, armé d’outils de ferme, le tuera dans son palais. Il ne s’agit pas d’une vengeance soudaine, mais d’une punition mûrement réfléchie. Près de quatre siècles après avoir été écrite, l’œuvre de Lope de Vega continue de donner une leçon politique qui reste d’actualité car elle décrit l’histoire d’un village désespéré, poussé à la révolte. A la question posée par le juge : « Qui a tué le commandeur ? », une seule réponse des villageois : « Fuenteovejuna, Monsieur ! ». Cette question est devenue, depuis, un emblème populaire contre la tyrannie. »
José Manuel Caballero Bonald
Vingt ans après Noces de Sang et onze ans après Carmen, Antonio Gades avait conçu son dernier et admirable spectacle Fuenteovejuna (1994), inspiré du drame de Lope de Vega. Une histoire d’amour, de violence, d’oppression, située au XVe siècle : une chorégraphie qui mêle avec flamboyance flamenco, école Bolera et danses espagnoles, et met en scène danseurs, chanteurs et guitaristes en des images fortes et impressionnantes. Drame intense, du sang et du deuil, Fuenteovejuna porte aussi une grande bouffée d’espérance.
Source : www.theatreonline.com
La Fondation Antonio Gades est une institution privée à but non lucratif créée en 2004 dans le but d’assurer la continuité, le niveau et la diffusion du travail du chorégraphe et danseur espagnol. A cette fin, la FAG conserve et catalogue les fonds d’archives léguées par Antonio Gades, soutient et supervise la reconstruction de ses chorégraphies, édite des publications qui approfondissent son travail et promeut des activités éducatives visant à rapprocher le public de la danse espagnole et du flamenco.
Dirigée par sa veuve, Eugenia Eiriz avec le soutien de son proche collaborateur Josep Torrent, et sous la présidence de María Esteve (fille de Gades, actrice), elle structure ses lignes d’action dans les domaines suivants: Conservation, Diffusion, Formation et Action Sociale.
Voici ses principales réalisations: l’édition numérique de la trilogie Gades, enregistrée au Teatro Real et diffusée dans les cinémas et les télévisions du monde entier, l’édition de divers matériels visant à rapprocher les œuvres de Gades des nouvelles générations, la création d’œuvres de Gades par d’autres compagnies (Ballet Nacional de España, Ballet de Magdeburg, Ballet Nacional de Cuba), l’institution d’une archive historique sur la vie d’Antonio Gades ouverte aux chercheurs, l’organisation de l’exposition El Arte de Gades y Antonio Gades, 60 años de danza española (L’Art de Gades et Antonio Gades, 60 ans de danse espagnole) et Antonio Gades, visto por Antoni Miró (Antonio Gades, vu par Antoni Miró), la création d’un vaste programme pédagogique, qui comprend le programme Flamenco en el Aula, destiné à aider les enseignants des écoles primaires et secondaires à initier les élèves au flamenco, et un programme éducatif réussi qui, sous le titre, Movimientos, la danza de la punta al tacón, (Mouvements, la danse de la pointe au talon) a pour but d’aider les nouvelles générations à découvrir et à apprécier l’un des atouts culturels les plus riches et les plus appréciés de l’univers ibéro-américain: la danse espagnole
En savoir plus : https://antoniogades.com/fr/