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Feue
Enregistré au CND le 10 novembre 2011
« Feue Pina Bausch.
Au loin, une forêt en automne, une prairie verte à l’aube, une neige glaciale… Au sol, un parterre de fleurs, le piquant des cactus, une pluie fracassante…Une longue robe, une longue chevelure, de longs bras aussi longs que les jambes aussi longues que les silhouettes se déhanchant sur une musette des années folles…
Un homme séduisant étriqué dans son costume s’arrosant de mondanités. Une femme perchée sur des talons, tombant dans le vide, perdue dans un monde…
C’est ce monde de Pina Bausch que je voudrais toucher du doigt. Sans l’avoir vécu, mais connu en l’ayant reçu… perçu. L’émotion et les images qui me viennent sont nombreuses et nettes, des éclats de rire dans Walzer à la gorge serrée dans Café Müller.Tout doit être noir. Pour que l’éclat vienne de l’émotion, pour que les couleurs et la vivacité viennent du sensible et des souvenirs.
Proposer ce que mon corps a ressenti et ressent encore pour son œuvre. Traverser ce que j’ai reçu. Comme un rêve de gosse, vouloir être tout le monde à la fois.Comme un rêve de danseur, se voir sur scène en regardant ses pièces. Comme un rêve de chorégraphe, toucher l’humain par toutes ses failles.»
Thomas Lebrun
Dernière mise à jour : janvier 2012