Festina lente

Le travail de Jared Gradinger et d’Angela Schubot est axé sur la « suppression des frontières » du corps. Ils prennent la dissolution du Soi comme point de départ.

Qui est le public ? Qui est acteur ? Ce soir, les frontières sont effacées. Le public donne des impulsions aux danseurs, les fait bouger. À première vue, il s’agit d’un simple jeu avec l’espace et le temps, mais au fil de la soirée, il révèle comment nous réagissons aux attentes et à la déception.D’une facilité remarquable, Festina Lente développe sa dynamique hors de l’instant. Le public guide le rythme et le cours des évènements : parfois le mouvement d’un seul danseur est contrôlé, puis parfois, celui du groupe tout entier. Quelquefois, la dynamique abstraite est influencée voire même l’orientation dramaturgique de toute la pièce. C’est une chorégraphie qui place les danseurs entre les mains du public. Ou alors ont-ils des objectifs différents ?Une fois traduit, Festina lente signifie « se hâter lentement ». Choisissons-nous la précipitation ou la réflexion ? Choisissons-nous de façonner les évènements ou restons-nous de simples observateurs ? La soirée se conclue-t-elle par un départ silencieux ou par un coup de théâtre ? Comment nos souhaits, espoirs et désirs influent sur notre perception du temps et notre comportement ? Que se passe-t-il lorsque nous réalisons que nous ne sommes pas seuls face à nos buts et que notre quête devient un processus collectif ? Pouvons-nous compter les uns sur les autres ? 

Crédits

Chorégraphie et conception : Malgven Gerbes, David BrandstätterDanse et assistance chorégraphique : Vidal Bini, Caroline Allaire, I-Fen Lin, Sebastian Kurth, Malgven GerbesMusique : Ruth WiesenfeldConception lumière : Bruno PocheronTextes et conseils dramaturgiques : David WilliamsRésidence : Uferstudios Berlin