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Faune Fomitch
Faune Fomitch
1988
Michel Kelemenis
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Ce solo, version contemporaine de l’Après-midi d’un faune, ballet de Nijinski, est un “corps pur”. Aucune adjonction de colorant ou autre conservateur, Michel Kelemenis se présente on ne peut plus sobrement, en body couleur des bois. Le faune est solitaire. Rien de démonstratif dans le processus de séduction, tout arrive de la part secrète du danseur. Ce qui attire chez Kelemenis, c’est son jeu d’apparition et de disparition. Il y a quelque chose de la danse des 7 voiles de Salomé dans ce faune-là. Sous la gestuelle attirante comme l’étoffe, se cache l’objet du désir innomé, innommable. Et c’est au moment où l’on croit saisir le secret que Kelemenis se dérobe, s’évanouit pour reprendre forme ailleurs, là où il appelle de nouveau le public. Dans une course effrénée ou dans la pose du repos…
Marie-Christine Vernay – Lyon Libération – septembre 1988