Falling Angels

Dans « Falling angels », les jeux de lumière subissent l’influence des huit danseuses : de longues bandes lumineuses s’étirent sur la scène plongée dans l’obscurité et sont comme retenues par les ténèbres.

Ce morceau de Steve Reich au titre évocateur, Drumming Part I, est une composition aussi mouvante qu’émouvante, inspirée des tam-tam rituels ghanéens. Sur cette musique, Jiři Kylián élabore une action tumultueuse et pleine d’énergie. Comme en Afrique de l’Ouest les rituels sont toujours accompagnés de danses, la chorégraphie apporte à la musique le complément essentiel qui lui manquait. Selon Kylián, les tambours représentent les rêves et c’est ainsi que dans ce morceau, il laisse libre cours à son imagination ; elle se déplace à travers les rythmes changeant et les cadences africaines – pour aboutir finalement à une danse passionnante.
Dans Falling angels, les jeux de lumière subissent l’influence des huit danseuses : de longues bandes lumineuses s’étirent sur la scène plongée dans l’obscurité et sont comme retenues par les ténèbres. Une brochette de visages apparaît dans l’intervalle puis disparaît, suivie par une séquence où les bras se croisent… Les gestes des bras et les mouvements des corps aux allures de torsos, sont simplement d’une austérité belle à vous couper le souffle. De même que la musique, la lumière accentue la structure chorégraphique, fait valoir la composition et le déroulement – un point essentiel que l’on retrouve dans tous les travaux de Kylián. Les huit danseuses en costume gris et souliers blancs, soulignés par des chaussettes soigneusement roulées sur les chevilles, exécutent le morceau avec un brio infernal. Elles se plongent dans la musique tourbillonnante de Steve Reich, dont les rythmes minimalistes et répétitifs prennent une vitesse de plus en plus grande et se déploient en une puissance grandiose.

Source : Arthaus Musik

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