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Evidentia (évidence)
Dans ce film expérimental concocté par Sylvie Guillem elle-même, les chorégraphes se font danseurs ou cinéastes.
Dans ce film expérimental concocté par Sylvie Guillem elle-même, les chorégraphes se font danseurs ou cinéastes : ainsi William Forsythe se livre à un superbe solo et Mats Ek filme son frère et Sylvie Guillem dans Smoke, duo onirique et sensuel où l’illusion le dispute sans cesse à l’émotion.
A l’évidence, Sylvie Guillem n’a pas mis tout son talent dans l’art d’enchaîner arabesques et grands jetés, même si son incroyable courbure de pied s’inscrit régulièrement et malicieusement à l’écran. Dans ce film en effet, chaque artiste se propose de clarifier le paradoxe des films de danse : « Pour l’écran, explique Mats Ek, il s’agit de produire une image qui soit une extension du mouvement. Sur scène, on travaille le mouvement lui-même. » Après « Mouvement », montage de moments de danse et d’images diverses – extrait de film de Buster Keaton, courses d’animaux au ralenti, courbure de statue grecque, etc. -, Sylvie Guillem livre la clé d’Evidentia : « On a toujours voulu filmer la danse, mais là c’est le contraire : on laisse danser le film. »
Source : Fabienne Arvers