Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
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Effet miroir
Idrissa Kafando, dit Vicky
Interview de Eric Delphin Kwégoué
Eric Delphin Kwégoué
Indélébile
Francky Tohouegnon
Dance for change (Sous-titre EN)
Cécile Thery
Dance for change
Cécile Thery
Ibéré
Orphée Georgah Ahéhéhinnou
Danses traditionnelles du Bénin
Jaï Production
Chaos Elégant
Arouna Guindo
Entre ciel et terre
Kossivi Sénagbé Afiadegnigban
Danseuse, pas pute !
Denise Ishola
Kri-monologie
Christal Dossougouin
La Danse des sept tours
Florence Gnarigo
Tsunami 2.0
Nourou-Deen Eniola
Atché
Jean-Pierre Etsé Atchrimi
Balles perdues
Mouhamadou Ba Tounkara
Gbé miton
Carmelita Siwa
Entre être et ne pas être
Carmelita Siwa
Vonvonli
Kossivi Sénagbé Afiadegnigban
(In)secure
Carmelita Siwa , Kadidja Tiemanta
Iran’ti
Nourou-Deen Eniola
Dansons Maintenant ! Festival de danse contemporaine au Bénin
Anne Décoret-Ahiha , Jaï Production
Rencontre avec Vincent Harisdo
Vincent Harisdo
Interview de Marcel Gbeffa
Marcel Gbeffa
Interview d’Andreya Ouamba
Andréya Ouamba
Interview de Patrick Acogny
Patrick Acogny
Interview d’Awoulath Alougbin
Awoulath Alougbin
Interview de Seydou Boro
Seydou Boro
Interview de Qudus Onikeku
Qudus Onikeku
Interview de Julie Dossavi
Julie Dossavi
Interview de Germaine Acogny
Germaine Acogny
Interview de Richard Adossou
Richard Adossou
Eclipse
Abdoulaye Trésor Konaté
www.smtp.af
Andréya Ouamba
Foliphonie mobile
Rachelle Agbossou
Root’in
Marcel Gbeffa
Solo Prière
Germaine Acogny
Marcel, Ici et maintenant
Marceline Lartigue
Sans regard
Marcel Gbeffa
Le Mystère des pas, la fascination du jeu
Awoulath Alougbin
Interview d’Antoine Tempé
Fondation Zinsou
Africaman original
Qudus Onikeku
La Juju
Julie Dossavi
Bribes urbaines
Awoulath Alougbin
Chaos Elégant
Arouna Guindo
Effet miroir
Effet miroir fait suite à une première collaboration entre le danseur Kevin Charlemagne Kaboré qui réalisait sa première chorégraphie, Corps en mutation, et le chorégraphe Idrissa Kafando, dit Vicky, sollicité comme regard extérieur et coach pour présenter ce spectacle à Africa Simply the Best, un concours chorégraphique de solo organisé par Serge Aimé Coulibaly, au Centre Ankata de Bobo Dioulasso.
La collaboration se révèle fructueuse puisque la pièce remporte la troisième place. L’univers et la personnalité du jeune danseur convainquent alors Idrissa Kafando de créer un nouveau solo dans lequel, grâce à cet interprète, il souhaite se raconter, tel qu’il est, en contrepoint des jugements que les autres n’ont cessé de porter sur lui. Car pour lui, l’art d’influencer, qui est devenu viral, constitue une arme redoutable. En nous jugeant, les autres se pensent meilleurs, ils se rassurent sur eux-mêmes. Mais ils provoquent chez l’autre des sentiments de honte, de culpabilité, la peur de décevoir et le doute. S’impose alors la nécessité de se regarder soi-même, et de réduire l’écart entre l’être et le paraître.
Le personnage du film Joker, de l’américain Todds Phillips (2019), constitue la première source d’inspiration. La figure du clown, au rire pathologique terrifiant, au tempérament maniaque, presque enragé, offre les contours d’un individu décousu, voire déchiré, mais qui, confronté à son reflet dans le miroir, choisit de renoncer au jugement des autres pour se révéler à lui-même. Le dispositif scénographique emprunte aux studios photos que l’on trouve en Afrique, griffés de nombreux miroirs et objectifs qui, ici, contraignent à se regarder en face ; à repartir de l’enfant que l’on a été, pétri d’innocence et de candeur ; à cesser d’écouter les opinions des autres pour ne se fier qu’à sa propre image ; à concevoir, finalement, le véritable portrait de soi-même. Désormais conscient de ce qu’il est réellement, et assumant pleinement sa part de folie et de dérangement, le personnage finit par convoquer plusieurs spectateurs sur scène et leur confie des tâches incongrues, qui suscitent l’hilarité des spectateurs et rappellent combien il est facile de juger une personne quand on n’a pas fait l’effort de la connaître.
Créée en décembre 2020 au Centre de Développement Chorégraphique La Termitière, à Ouagadougou, lors du Festival Dialogues de Corps, Effet miroir tourne régulièrement tout en continuant d’évoluer.
Captation du 11 décembre 2024, Walo dance center, Biennale de danse et performance Croisement, Abomey-Calavi, Bénin.
Source : Dossier de la compagnie, Interview d’Idrissa Kafando par Anne Décoret-Ahiha, 12 décembre 2024, Abomey-Calavi, Bénin.