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Dominique Bagouet parle de Merce Cunningham
En 1990, Dominique Bagouet raconte comment s’est faite la rencontre avec ce chorégraphe et son œuvre. Il en profite pour revenir sur la notion de technique en danse contemporaine.
Lors de la Biennale internationale de la danse de Lyon en septembre 1990 sur le thème de la danse américaine, la journaliste Brigitte Hernandez demande à Dominique Bagouet comment s’est faite la rencontre avec ce chorégraphe et son œuvre. Il en profite pour faire la comparaison avec son propre travail, revenir sur la notion de technique en danse contemporaine et parler des danseurs.
« Ses danses sont comme un terrain de jeux constant. J’y vois une certaine gravité et souvent de l’humour, sans que ce soit drôle à en rire.
Ses mouvements, comme lui-même, n’ont pas l’air de vouloir séduire, ils agissent tout simplement, disparaissent, agissent plus loin.
Les danseurs produisent des calligraphies sans fin, se servent d’un académisme bizarre, dans des costumes qui n’ont pas d’importance. Ils semblent évoquer une liberté chèrement gagnée au service d’un délire si personnel, qu’ils le transmettent, peut-être sans questionnement, avec effort et passion.
Cette fantaisie est conduite tellement sérieusement, savamment, que mon plaisir enfin est de n’y rien comprendre, absolument rien et de ressentir des états, très purs, d’émotion ».
Dominique Bagouet, 1992
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Dernière mise à jour : décembre 2013