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Disgrâce
La grâce peut-elle sourdre de la disgrâce ?
La grâce peut-elle sourdre de la disgrâce ?
“Par essence, la danse se nourrit de différences, de tolérance et de complémentarité. Renier cet en-commun en n’abordant que les scories jalonnant sa réalité humaine condense la parabole d’une société nouvellement disloquée par la certitude des égoïsmes. L’empreinte de l’individu sur son alentour s’intensifie avec pour corollaire son flot de protection, d’enfermement et d’isolement.”
L’intuition qui a guidé l’écriture de Disgrâce est appuyée sur le constat, à travers de nombreuses années de collaborations diverses, des divergences d’approche de la danse par les danseurs eux-mêmes. Rapidement écrite, peu dansée, la pièce met en scène un rai de lumière unique que 5 hommes se disputent. S’il n’y a pas de violence gestuelle, l’éloquence d’une mise en scène de l’incompatibilité s’articule par séquences soudainement interrompues, sur une musique électroacoustique particulièrement tendue de Christian Zanési.
“Les 5 partitions hermétiques sont superposées. Ils ne se regardent pas, ou parfois se toisent-ils. Chacun, dans la grâce de ce qu’il est, est en disgrâce des autres. Ils ne partagent rien, qu’un évident minima commun dicté par la contrainte de mon choix : la froide étendue scénique et l’épaisseur musicale. Un espace et un temps.”
Le spectacle est filmé par Charles Picq.
Dernière mise à jour : Mars 2012