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Dis moi pourquoi tu danses
Grâce à Christina Galstian, une danseuse et chorégraphe venue d’Arménie soviétique, est née en région parisienne la compagnie Yeraz (« rêve »).
Grâce à Christina Galstian, une danseuse et chorégraphe venue d’Arménie soviétique, est née en région parisienne la compagnie Yeraz (« rêve »). Celle-ci aimante des jeunes qui tous portent au cœur quelque chose de l’Arménie perdue de leurs arrière-grands-parents : cuisine, musique mais aussi deuil et colère. Par la danse, exorcisme puissant, la compagnie perpétue une tradition millénaire tout en la réinventant.
Entre 2007 et 2015, le cinéaste Jacques Kébadian a filmé ces dizaines de jeunes, filles et garçons, issus comme lui-même de la diaspora arménienne. Aux nombreuses scènes de répétitions et de spectacles (dont un triomphe à L’Olympia), s’ajoutent quelques interviews. Christina Galstian, dont on mesure l’exigence, l’inventivité et la sensibilité, est l’âme de cette aventure artistique. A force de travail et de passion, elle parvient à tirer le meilleur de chacun, à faire passer par la danse le trop plein d’énergie et d’émotion que ces jeunes peinent parfois à exprimer. Du traumatisme collectif naissent des spectacles qui exaltent à la fois le pays perdu et les rêves d’une jeunesse d’aujourd’hui. A Beyrouth, la troupe en tournée parcourt sous les vivats les rues du quartier arménien. Après un nouveau triomphe sur scène, le rêve se conclut (provisoirement) par un mariage non moins chorégraphique à la cathédrale arménienne de Paris.
Source : Eva Ségal