Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
D'Eux Sens
Pièce dédiée à mon beau-père, Salim Ait Benalla (avril 1949 – mars 2008)
» Formée la coupe précieuse, ses courbes assujetties,
L’ivrogne en sa fureur n’ose en détruire l’harmonie,
Mais les membres délicats de tant d’êtres de beauté,
Quel amour les a créés, quelle rage anéantis? «
Omar Khayyâm (1048-1131), poète, philosophe, mathématicien, astrologue persan.
“ En me penchant de près sur ce poète, je fus tout de suite séduit par la profondeur et l’humilité avec lesquelles cet homme parlait du sens de la vie et sa façon de prôner » l’ivresse de dieu « . Avec ses rubaiyat (quatrains en persan), Omar Khayyâm se disait infidèle mais croyant, tout en se montrant critique à l’égard des religieux musulmans. C’est ce qui m’a frappé et interrogé, étant moi-même d’obédience musulmane et croyant.
Dans D’Eux Sens, je m’inspire de quelques quatrains pour m’interroger sur la fuite du temps, les plaisirs éphémères de la vie et l’imminence de la mort. Au travers de mouvements spiralés entre ciel et terre dans une danse contrariée par la respiration, il m’a semblé évident de traiter de l’amour en couple, du désir ardent, de l’amour de l’autre jusqu’à la perte de soi et la perte de l’autre.
Le duo se transcende, enivré par la fusion musicale de la tradition soufie et de sonorités électroniques occidentales. Une composition originale d’Eric Aldea et Ivan Chiossone se mêle au santur du musicien iranien et à l’interprétation a capella de quatrains d’Omar Khayyâm par le chanteur afghan Massoud Raonaq. Enfin, Nawal Aït Benalla Lagraa et moi-même conversons et explorons » du-dedans « , pour laisser résonner en chacun sa propre vérité. ”
Source : Abou Lagraa
En savoir plus :