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Danses bretonnes [transmission 2023]
Extraits remontés par les danseurs des groupes participant à la rencontre nationale Danse en amateur et répertoire (2022-2023).
Transmission par Solenn Boënnec, Michel Guillerme, Morvan Jégou.
Musiciens Mike James, Konogan an Habask, François Guillou.
Présenté le 4 juin 2023, Le Triangle, Cité de la danse de Rennes.
LA CHAÎNE FERMÉE EN PAYS D’AURAY AVEC MORVAN JÉGOU – LE LARIDÉ DE LA CÔTE
Le répertoire dansé et chanté du pays d’Auray se caractérise par une dualité forte de par son ancrage traditionnel terrien et son ouverture maritime. En effet, il possède un « arrière-pays » riche de traditions diverses ainsi qu’une frange littorale ouverte sur le monde, et donc aux influences extérieures. Ainsi, l’un et l’autre se sont nourris mutuellement tout au long des âges pour devenir complémentaires et modeler un répertoire traditionnellement ancré tout en s’adaptant aux modes successives, lui prodiguant une longévité tant sur le patrimoine dansé que parlé. Ces deux aspects de la culture immatérielle étant intimement liés dans la construction collective de la ronde communautaire, nous les aborderons par l’apprentissage simultané d’un chant en Vannetais et d’un Laridé, danse emblématique qui a su s’implanter plus que durablement dans la société traditionnelle.
LE CORTÈGE EN PAYS BIGOUDEN AVEC SOLENN BOËNNEC – LA GAVOTTE BIGOUDÈNE
Le répertoire dansé dans ce petit territoire sud-finistérien se singularise en Bretagne non pas par son pas – la gavotte -, héritage d’une longue histoire de la danse en Bretagne, mais par sa forme. En effet, dès le milieu du XIXe siècle, les Bigoudens vont faire exploser la ronde – forme ancestrale de danse en Basse-Bretagne – pour aller vers le plaisir de la danse en couple. La suite de danse en pays Bigouden dit pleinement son ancrage dans l’histoire de la danse en Bretagne mais dit également toute son ouverture vers d’autres formes de danses comme celle des contredanses françaises. Si l’accompagnement musical dans ce petit territoire est aujourd’hui considéré comme traditionnel – biniou et bombarde -, en réalité au XIXe siècle ces instrumentistes vont faire feu de tout bois et largement abandonné les répertoires musicaux et chantés anciens au profit d’airs à la mode en France. Les répertoires dansés et musicaux bigoudens sont un bel exemple de syncrétisme, mélange de pratiques anciennes et contemporaines.
Les danseurs de l’édition 2023 ont travaillé ces danses bretonnes.