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D.I.S.C.O
(Don’t Initiate Social Contact with Others)
(Don’t Initiate Social Contact with Others)
Une création pour 8 danseuses/danseurs et une DJ
« La création D.I.S.C.O. arrive à un moment particulier de ma vie : la perte successive de proches, deux confinements et la sortie encore incertaine d’une pandémie mondiale.
Rencontrer l’autre, échanger, se connecter, dans la rue, en appartement ou dans un club étaient interdits. Les rassemblements afin d’enterrer dignement nos morts étaient proscrits. De cette période trouble, le traumatisme est encore présent, mais l’envie de vivre est plus forte que tout. Le besoin vital de faire la fête et de retrouver ma communauté Waacking devient alors viscérale.
Le Waacking sous sa forme originelle apparaît comme la réponse à mon urgence de vivre : clubbing, social dance, paillettes, glamour et extravagance. Retrouver la vie nocturne et ses lieux chaleureux et hétéroclites. L’occasion pour moi de vivre, le temps d’un soir, un « défoulement » total. Comme une sorte de revanche sur toutes les privations et le sentiment d’impuissance et d’enfermement dont on a tous été victime.
Aujourd’hui, les clubs ont réouvert leurs portes et repris leurs activités, mais sous quelle forme ? Comment allons-nous appréhender cet espace et vivre la « nightlife » ? Comment toutes les restrictions sanitaires encore partiellement de rigueur, vont cohabiter avec l’énergie collective des clubs ?
Avec D.I.S.C.O, je tente de répondre à ces questions et d’ imaginer une nouvelle manière d’appréhender le dancefloor, et plus largement, la vie. »
Josépha Madoki
Josépha Madoki continue son travail de recherche et d’exploration autour de l’esthétique Waacking avec D.I.S.C.O.
Dans cette création, elle revient à l’essence de cet art né dans les clubs gays de Los Angeles : social dance, folie, chic, glamour et outrance sont alors au rendez-vous.
D.I.S.C.O. représente ici deux énergies totalement ambivalentes : la première étant un acronyme imaginé par Josépha Madoki : « Don’t Initiate Social Contact with Others ». Un rappel que les interdictions liées à la crise sanitaire légifèrent encore nos vies.
La seconde, pour parler du genre musical disco, né dans les années 70, et qui évoque pour tous : liberté, sexualité, contact, optimisme. Que reste-t-il de ces espaces libératoires aujourd’hui, dans le contexte moral de notre société, et avec l’expérience que « l’autre » peut représenter une menace sanitaire ?
A travers D.I.S.C.O., Josépha Madoki célèbre la vie et imagine le monde du clubbing post-Covid tout en regardant notre société contemporaine dans le miroir des années 1970.
Neuf danseuses et danseurs se réapproprient progressivement le dancefloor porté par la présence d’une DJ en live. Le club, cet espace de convivialité, d’échange et de proximité va-t-il pouvoir être vécu de la même manière qu’auparavant ?
Plongeant à la fois, ses danseurs et le public, dans l’univers du clubbing, Josépha Madoki nous invite à vivre une expérience D.I.S.C.O. unique.