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Continuous replay

Année de réalisation
1993
Année de création
1982

Chorégraphié en premier lieu par Arnie Zane, Continuous Replay retrace la passion de ce dernier pour la photographie et le cinéma. La pièce, dansée nue, est basée sur 45 gestes accumulés dans l’espace et le temps.

création 1982

Continuous Replay semble venir d’un autre monde et, dans un certain sens, c’est vrai : créé en 1991, à partir d’un solo élaboré en 1977 pour lui-même par Zane (décédé en 1988). Erick Montes Chavero, qui interprète ici le rôle de Zane, entre le premier, nu, et commence à bouger frénétiquement sur la musique de Jérôme Begin « Music for Octet », écrite à partir de deux compositions de Beethoven pour quartet à cordes (Op. 18, No. 1 et Op. 135). Petit à petit, il construit une phrase combinée, qui comprend le bec et la poignée d’une théière (en train de verser) auxquels il ajoute une fente en avant et des bras faisant le mouvement des ciseaux devant son visage. Un par un, d’autres danseurs, tous dévêtus, rejoignent Chavero, et un groupe se met à traverser la scène, reprenant sa combinaison de gestes en la modifiant ou en s’accordant à l’unisson. D’autres danseurs courent tout au fond de l’arrière-scène, d’un côté à l’autre, derrière l’action principale. On peut y voir Seán Curran, puis apparait Arthur Aviles et ensuite, Larry Goldhuber. On peut entendre le public se réjouir au fur et à mesure qu’il reconnait ces anciens danseurs de Bill T. Jones, de retour chez eux. (D’autres anciens élèves de la compagnie devaient apparaitre dans la pièce au cours de la tournée).

La musique de Beethoven est très souvent inaudible, parfois certains morceaux semblent même joués à l’envers, mais Begin a tissé dans sa partition de très nombreux éléments concurrents : un coq chantant, un homme en détresse, une partie de la voix off de « The Crazy Nastyass Honey Banger », des dialogues comme sortis d’une telenovela, des transmissions d’un centre de contrôle. Enfin, des danseurs finissent par entrer, vêtus de morceaux de vêtements noirs, puis blancs, tandis que le groupe (toute la compagnie et les invités) tourne autour de la scène. De temps à autre, un solo surgit à l’écart du groupe : sur un adagio sourd, I-Ling Liu, éclairée par les projecteurs et suivie de Jennifer Nugent, située dans un rectangle de lumière, dans un engagement encore plus énergique. L’organisme chaotique continue de bouillonner jusqu’à finalement lâcher un grand cri, les danseurs s’avancent brusquement et s’arrêtent. Chavero est le seul danseur encore nu, représentant ici, non pas une source de vulnérabilité mais plutôt de liberté totale.

Chorégraphie
Réalisation
Collection
Année de réalisation
1993
Année de création
1982
Musique originale
John Oswald
Musique
Igor Stravinsky
Interprétation
Bill t. Jones/Arnie Zane & Co
Production de l'œuvre vidéo
Maison de la Danse – 1993
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