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Comedy
Après le succès de Peplum qui défiait la machinerie hollywoodienne avec une malice frénétique, le chorégraphe Nasser Martin-Gousset s’empare d’un autre stéréotype : celui des années 60 sur des musiques jazz signées Dave Brubeck. La mélodie donne l’illusion d’une vie fluide qui coule de source avec juste le swing nécessaire pour rester sur le qui-vive. Autour d’un motif central, celui d’une soirée, d’une fête, où la danse et l’ivresse font décoller le réel, Nasser Martin-Gousset lance des couples dans la grande roue des sentiments qui font mal. Vertige et gueule de bois, l’atterrissage ne ressemble jamais tout à fait à celui qu’on avait imaginé.
Une fois de plus, le chorégraphe va chercher son inspiration du côté du cinéma : Jean-Luc Godard mais surtout Federico Fellini, Michelangelo Antonioni, Luis Buñuel et aussi Blake Edwards. Conflits amoureux et détournements d’actions nouent serrée une intrigue policière improbable comme une fable surréaliste. Cette Comedy douce-amère se double d’un adieu à l’enfance, à la jeunesse. Nasser Martin-Gousset, né dans les années 60, se retourne sur son passé pour y goûter cette insouciance dont il conserve un souvenir insaisissable comme un fantasme. Dix danseurs, un comédien et quatre musiciens donneront vie à ces fantômes des sixties toujours tiraillés entre fureur de vivre et désir d’en crever.
Source : Théâtre Online