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C(h)œurs
Alain Platel nous immerge dans une expérience musicale, chorégraphique et humaine en partant d’extraits pour chœurs de Verdi et Wagner
Lorsque le directeur d’opéra Gérard Mortier a demandé à Alain Platel de créer un projet Verdi pour le Teatro Real à Madrid, le chorégraphe gantois s’est aussitôt mis au travail avec les fameuses scènes chorales des opéras de Verdi. Dans un deuxième temps, il y a ajouté des morceaux de l’œuvre de Richard Wagner. Depuis des années déjà, la tension entre le groupe et l’individu est un thème central dans les représentations de Platel qui sont à la fois populaires, anarchiques, éclectiques et engagées. Dans C(H)OEURS, sont plus vaste projet jusqu’à présent, Platel, avec ses danseurs et le chœur du Teatro de Madrid, explore à quel point la beauté d’un groupe peut être dangereux-se. Quel est le rapport entre le nationalisme du 19ième siècle de Verdi et de Wagner et la tendance actuelle des nations de se replier de plus en plus sur soi ? Dans une masse, quel est le rôle de l’amour si typique et tant idéalisé des opéras ? Tout comme Jonathan Littell dans son roman ‘Les Bienveillantes’, Platel questionne la responsabilité de l’individu dans le groupe. Mais la question la plus importante reste comment les spectateurs du 21ième siècle vivent l’émotivité irrésistible émanant des chœurs de Wagner et de Verdi.
Gand, septembre 2011
Source : Les ballets C de la B