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Chant de lune
Présenté en ouverture des « Quatre Saisons » en alternance avec « Colonne », ce solo constitue la deuxième étape d’une suite de levers de rideau où Régine Chopinot souhaite confronter sa danse à des textes poétiques de pays et de cultures différentes. Après le poème japonais qui avait inspiré « Colonne », c’est une rencontre avec le musicien Ravi Prasad qui a fait naître l’idée d’une nouvelle création autour de deux textes classiques indiens, odes au soleil et à la lune (programme du Théâtre de la Ville, janvier-février 1999).
Régine Chopinot préfère qualifier cette pièce de duo tant le musicien est présent, souvent debout et parfois assis à ses côtés, à la flûte ou au chant. Ravi Prasad est un musicien inclassable. Etabli à Toulouse depuis 1985, originaire du Kerala en Inde du Sud, il aime mêler les différents styles musicaux (jazz, électro-acoustique, musique contemporaine, chant carnatique) et propose en plus des concerts, des formations professionnelles autour de la voix. Il a collaboré avec Régine Chopinot sur deux autres projets : « Entre deux » – son propre spectacle musical dont la chorégraphe assure la mise en scène – et « Anh Mat ».
« « Chant de lune » m’offre à nouveau la possibilité d’un dialogue de la danse avec un musicien. Un dialogue entre une solitude et un duo. Je cherche cet espace, entre partage et résistance, qui me relie à son chant, au texte qu’il psalmodie, à sa musique. Chorégraphiquement, l’énergie est plus sortie que dans « Colonne » avec l’enjeu d’éviter toute connotation indienne, et j’ai imaginé une lumière dynamique qui dessine les espaces précis, géométriques. » (Régine Chopinot, janvier 1999)
Extrait de presse
« Nous sommes plus que jamais au cœur des origines. Le corps rend visible le son, et le chant dans ses syncopes et ses effets d’échos se fait danse à son tour. Jamais Chopinot n’a si bien dansé : courbes flexibles, larges enjambées, étirements des bras qui semblent prendre la mesure de l’univers. Rien d’indianisant dans sa démarche. C’est qu’ici, au-delà d’un évident bonheur d’être ensemble, chacun, sans cesser d’être à l’écoute de l’autre, se préoccupe avant tout d’être soi. « La joie de l’esprit en marque la force », disait Ninon de Lenclos. Cette joie s’inscrit pleinement dans le moindre mouvement de Régine Chopinot ».
Bernard Raffall, programme du Théâtre de la Ville (Paris), février 1999
« Le début de « Chant de lune », un duo très poétique qui réunit le musicien Ravi Prasad et Régine Chopinot, est plutôt zen […]. La complicité entre le musicien et la chorégraphe est réelle et instaure un effet d’écho entre son et corps. La suite est plus énergique et se réapproprie les cadences de la musique indienne pour affirmer une gestuelle hybride qui ne peut être que du pur Chopinot. Concentration et punch qui bouscule, rigueur et clins d’oeil chorégraphiques à des pièces antérieures… Et l’on ne saurait trop souligner les qualités d’interprète de la chorégraphe. »
Agnès Izrine, Danser, mars 1999
Dernière mise à jour : février 2013