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C'est un vaudeville
« Je retiens de l’idée de vaudeville la structure triangulaire, la mobilité entre les scènes et les individus, un certain humour et l’impression de décollement poétique que produit en opérette l’alternance des scènes de comédie et l’arrivée des chansons. »
En bon marseillais, Michel Kelemenis est sensibilisé par ses parents dès l’enfance à l’opérette. Il structure sa pièce sur l’écoute systématique du 33 tours de “Un de la canebière”, torturée par une diffusion mouvante (le son de cette vidéo peut parfois sembler lointain), en septembre 1991, sur la scène du Théâtre du Gymnase, à Marseille.
“Je retiens de l’idée de vaudeville la structure triangulaire, la mobilité entre les scènes et les individus, un certain humour et l’impression de décollement poétique que produit en opérette l’alternance des scènes de comédie et l’arrivée des chansons. Des pont nombreux sont établis entre musique et danse de façon à produire parfois de l’incertitude, parfois un sourire, ou encore la surprise. La musique de Vincent Scotto imprègne évidemment la pièce d’une odeur marseillaise, mais, bien que permanente, elle n’est pas omniprésente. Elle donne au silence, à l’ambiance une nature locale. C’est une musique choisie sciemment pour la connaissance qu’en a le public, afin de pouvoir l’entendre sans vraiment la faire écouter et tenter de lui attribuer la dimension d’une influence profonde et inéluctable, beaucoup plus que celle d’un folklore. La danse : c’est par la fluidité de la structure et celle des gestes, c’est en abordant les contacts entre danseurs par le sens du toucher et en s’y consacrant jusqu’à un possible érotisme, c’est en souhaitant le regard toujours posé clairement sur quelque chose ou quelqu’un… que j’essaie de créer chez le spectateur l’impression que cette danse complexe est aisée et agréable à faire. Il est indispensable que la danse soit un jeu, avec soi-même, avec les autres.”
Michel Kelemenis
“Ce ballet de mouvements et de lignes n’est pas une galéjade. C’est une lettre d’amour que Michel Kelemenis et ses 2 danseurs, Catherine Legrand et Bertrand Lombard, paraissent dédier à leur port d’attache : Marseille et la Méditerranée”.
Le provençal
La captation est réalisée par Charles Picq.
Dernière mise à jour : Mars 2012