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Cellule
Des rituels urbains sur les toits de la Porte de Montreuil, à l’affiche d’Éloge du puissant royaume du chorégraphe contemporain Heddy Maalem, Nach dit « explorer le territoire de ses clairs-obscurs intérieurs (…) et jouer avec l’ambiguïté de son corps androgyne, deux êtres qui conversent dans un même corps ». Car, comme tous les krumpers, Nach est elle-même et son avatar, son personnage. Dans son solo Cellule, enfermée, elle s’évade évoquant les films de David Lynch mais aussi les travaux autobiographiques de photographes comme Francesca Woodman, Nan Goldin ou Antoine d’Agata. Des projections vidéos habillent les murs de cette cellule par des jeux de gros plans sur des corps enlacés. Du krump, danse très codifiée et hiérarchisée née à Los Angeles dans les années 2000 suite à des émeutes raciales, Nach présente une version personnelle, libérée du passé mais fidèle aux anciens du mouvement.
Source : Maison de la Danse de Lyon
« PISTE NOIRE
Je suis une guerrière. Je risque.
Jour après jour, je m’invente, je découvre, j’ose, je ne fléchis pas. Je suis seule dans mon identité en suspension. Je suis émue aux larmes. J’empoigne mes tripes, je dévore mes amours.
Je suis multiple, pure, violente, jouissante, souffrante. Mon âme brule, elle est sacrée. Je murmure dans les églises. Je supplie. Je m’empare de ma douleur pour m’en défaire.
Je suis Nach. Un monstre perdu dans les mythes et les cultures.
Je fascine, j’effraye, je dégoûte, je nourris les fantasmes. Je suis une déesse, une putain, une sorcière, la Sainte Vierge.
Je suis laide. Je me shoote à la vie. Je cherche mon rituel à créer. Je me fous de l’Art, seule compte la nécessité. »
Source : Nach