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Catherine Diverrès - Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
Catherine Diverrès travaille sur les extrêmes et les contradictions. Gravité et tension font de ses pièces des oeuvres fortes et dérangeantes qui allient abstraction et théâtralité.
Danseuse de l’ineffable, chorégraphe de l’intranquillité, Catherine Diverrès travaille sur les extrêmes et les contradictions. Chez elle, la qualité de la danse tient à une rare conscience du temps. Gravité et tension font de ses pièces des oeuvres fortes et dérangeantes qui allient abstraction et théâtralité.
Dès ses débuts avec Bernardo Montet, l’ex-directrice du centre chorégraphique de Rennes (elle a depuis 2008 fondé sa propre compagnie) a créé sa « lande » : une écriture incisive faite d’élans, de désirs et d’abandons, une conception du vide qui donne à sa danse une dimension tellurique. Ses pièces, souvent inspirées par des textes philosophiques, littéraires ou poétiques, sont imprégnées d’un sentiment tragique de l’existence. Fruits s’inscrit dans cette continuité. Pièce de guerre, elle se déroule sur un sol carbonisé, avec une immense grille barrant le plateau. Dans cet espace désertique, comme marqué de traces de bombardements, la chorégraphe interroge la notion de territoire. Elle expose la danse à la cruauté du monde, miroir où viennent se heurter les corps des interprètes lors de séquences chorégraphiques portées par un souffle lyrique.
Source : Irène Filiberti
Cette collection consacrée aux chorégraphes français contemporains se présente comme une série de rencontres autour d’une création. Ces portraits, qui alternent interviews et extraits de spectacles, proposent d’approcher la danse au travers de la pensée et des enjeux du corps, tout en rendant visible le lien qui existe entre réflexion et représentation.
Au début des années 80, une nouvelle génération de chorégraphes est apparue sur la scène française. Investissant les théâtres avec une conception de la danse radicalement autre, ils ont su conquérir un public et inscrire leur travail et leurs idées dans le temps. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux dirigent un centre chorégraphique national ou une compagnie reconnue. Au gré de leur parcours ou dans leurs processus de travail, tous mènent un questionnement en prise sur le monde – qu’il se concentre sur le corps, l’écriture, les composantes de la danse (notamment l’espace et le temps) ou la relation aux autres formes artistiques.
Angelin Preljocaj – Centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence (1996)
Catherine Diverrès – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (1996)
Charles Cré-Ange, compagnie Cré-Ange (1997)
Claude Brumachon – Centre chorégraphique national de Nantes (1998)
Jean-Claude Gallotta – Centre chorégraphique national de Grenoble (1996)
Josef Nadj – Centre chorégraphique national d’Orléans (1997)
Mathilde Monnier – Centre chorégraphique national de Montpellier (1998)
Odile Duboc – Centre chorégraphique national de Franche-Comté (1997)
Philippe Decouflé, compagnie DCA (1998)
Régine Chopinot – Centre chorégraphique national de La Rochelle/Poitou-Charentes (1998)