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BSTRD
Un corps qui emprunte. Un corps qui se grave à l’instant T. Katerina Andreou, dans son deuxième solo qui est pensé comme un prolongement de son premier (A Kind of Fierce, 2016), retrouve son style à l’énergie aussi bien explosive que contenue dans un déplacement très ancré dans le sol. Surélevée sur un praticable, elle est seule avec une platine vinyle et cette demande : « We need silence for the piece » qui surgit en lettres lumineuses du fond de scène. La bande-son, qu’elle a conçue avec Éric Yvelin et gravée sur un vinyle qu’elle active au début de la pièce, rappelle la musique house. Cette musique hybride, qui utilise des samples permettant des incursions de fragments différents et une ligne de basse continue, Katerina Andreou décide de l’incarner. Sa danse repose sur une structure chorégraphique ponctuée par ce qu’elle nomme des « rendez-vous » gestuels réguliers qui laissent, pour chaque représentation, la possibilité à des gestes d’arriver sur le moment. Cette méthode de composition permet de poser cette question : quelle est l’origine d’un geste ?
Source : programme du CND