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Benjamin de Bouillis
Le solo est inspiré d’une étude du neurologue Olaf Blanke sur la décorporation (sensation de percevoir son propre corps comme extérieur). Il joue sur la mise en abîme non seulement du corps, mais de la personne qui est sensée s’y reconnaître.
Foofwa d’Imobilité présente « Benjamin de Bouillis », un solo inspiré d’une étude du neurologue Olaf Blanke sur la décorporation (sensation de percevoir son propre corps comme extérieur, étranger, à distance). Foofwa joue sur la mise en abîme non seulement du corps, mais de la personne qui est sensée s’y reconnaître. Un travail sur l’identité du danseur, miroir du soi comme un autre (cf. « La Passion d’être un autre », « Étude pour la danse » de Pierre Legendre). Un personnage du « Finnegan’s Wake » de James Joyce nourrit aussi la pièce. Dans le roman, l’acteur Benjamin de Bouillis interprète les avatars de la comédie humaine alors que son frère jumeau, mime professionnel, les caricature.
Foofwa d’Imobilité donne chair à ce personnage ; son « Benjamin de Bouillis » fait la part belle aux analogies entre les cas pathologiques et le travail du chorégraphe-interprète. Et illustre par la danse les multiples phénomènes de la duplicité. La bande-son utilise elle aussi un certain nombre de voix pour exprimer l’étrangeté d’être à la fois un corps et un cerveau, sans même parler de l’âme…
Source : programme de salle de la Maison de la Danse de Lyon
«Hier, en traversant la rue
Je me suis souvenu
D’avoir vu
Tête nue
Quelqu’un qui ne me semblait pas inconnu
Je ne me suis revu qu’une fois l’année dernière
J’avais l’air
D’être en l’air
À quelques centimètres au-dessus de la terre.»
(extrait de la bande son : Gérard Manset Le Paradis terrestre, issu de l’album « La mort d’Orion » 1970)