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Barbe bleue
Barbe Bleue invite les très jeunes danseurs du Groupe Grenade, âgés de dix à quatorze ans, à réinventer le fabuleux conte de Perrault. Une version moderne et décalée, entre rock actuel et opéra.
Barbe Bleue invite les très jeunes danseurs du Groupe Grenade, âgés de dix à quatorze ans, à réinventer le fabuleux conte de Perrault. Une version moderne et décalée, entre rock actuel et opéra.
« Il y a 20 ans, les punks déferlaient sur la planète, je créai pour une trentaine d’enfants, Barbe Bleue, largement inspiré de l’univers noir et déjanté du célèbre conte de Perrault. Le rapproche- ment entre l’énergie habituelle des enfants et les caractéristiques révoltées, violentes et provocatrices des punks, fût saisissant ! Barbe Bleue était alors un être solitaire, cynique et fragile à la fois, aimant trop les femmes pour n’en aimer qu’une ; il finit son parcours dans un espace vidé de tout amour, accroché à de symboliques chimères. Actuellement, les enfants sont ouverts à tout, ils écoutent Eminem, Marylin Manson, Dido ou Manu Chao. Ils peuvent s’imprégner de toute structure musicale et s’y glisser habilement. Il me semble intéressant de les projeter aujourd’hui dans un univers actuel à la frontière du rock, du grunge et de l’opéra et de montrer à quel point l’enfant du 3e millénaire est mature, intelligent, vif et distancié, mais aussi désillusionné par rapport au contexte socio-économique. Pour cette création je souhaite un décalage dans : la musique, à mi-chemin entre le rock actuel et l’opéra, le décor, plateau mis à nu qui s’apparentera à un loft rempli de divans, motos et de graffitis provocateurs, la chorégraphie : compositions sensibles et à fleur de peau, intégrant tous les ingrédients d’un travail chorégraphique de danseurs adultes (mouvements sophistiqués allant vers des extrêmes rythmiques
-recherche d’un tissu relationnel et spatial à partir d’improvisations répétées, accentuation d’une présence étrange, déjantée, tenue de bout en bout pendant la pièce
- intervention en «live» de morceaux chantés et joués par les enfants eux- mêmes.)
Toutes ces composantes donneront naissance à une version moderne et décalée d’un des contes les plus effrayants de la littérature enfantine.»
Josette Baïz – 2005
Source : Programme de salle – Maison de la Danse